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Sceptique
28 octobre 2016

FRANÇOIS FILLON À "ÉMISSION POLITIQUE", SUR FRANCE 2

François Fillon, ancien Premier Ministre du Président Nicolas Sarkozy, passait, à son tour, hier 27 Octobre 2016, devant ce tribunal médiatique, dont j'ai déjà dit qu'il était, au moins, "pénible".

Mais, pénible ou pas, tout candidat à la magistrature suprême, doit affronter ce show médiatique et engagé. Je n'avais assisté qu'au "passage" de Nicolas Sarkozy, je me suis soumis à celui de François Fillon.

Je l'ai trouvé égal à ce que j'attends de lui. La politique, c'est vraiment un métier! Il a su défendre, comme un ensemble indissociable, sa personne "privée", assumant sa "construction" et son parcours, son honneur et sa fidélité dans l'accomplissement du contrat passé avec Nicolas Sarkozy, sa liberté après l'annonce de son renoncement à la politique, la décision de se présenter à la présidentielle de 2017, la mise en chantier de son équipe et de son programme.

Il se sent capable de remplir la tâche, de réaliser l'ensemble de son programme. Il n'envisage pas sa défaite aux primaires de la droite et du centre, n'a pas d'autre ambition. Il n'est candidat à rien d'autre, rappelle-t-il. 

Les organisateurs ont fait défiler tous les représentants de l'opposition spécifique à François Fillon. Des cheminots fiers de leurs privilèges, le syndicaliste guadeloupéen Domota, qui ne digère pas l'histoire de la conquête des Amériques, du recours à l'esclavage pour les exploiter. L'abolition, la citoyenneté, la départementalisation, de suffisent pas. L'acte de contrition et l'indemnisation devront clore le procès.

L'écologiste Noël Mamère est venu lui dire le mal qu'il pense de son programme économique, pas vraiment écologiste, c'est vrai. La représentante d'une famille homoparentale lui a reproché sa position morale, bien qu'il n'envisage aucun retour en arrière. Mais pas davantage les "avancées" réclamées. Il oppose sa clause de conscience.

Le Juge Trévidic a, par contre, approuvé ses positions en matière de sécurité, et de lutte contre le djihadisme. Mais il n'est pas convaincu par le recours aux textes oubliés visant la trahison, non révoqués et ajustables, pour François Fillon, à "l'intelligence avec l'ennemi", le "port des armes dans une armée étrangère", qui peuvent, encore, sanctionner l'engagement djihadiste". Leur débat a été franc et courtois.

Bien que les réactions, en provenance des réseaux sociaux, semblaient particulièrement favorables, la notation obtenue par la synthèse faite dans les coulisses, est équivalente aux performances atteintes par les rivaux déjà soumis à l'épreuve, Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire: 61% d'opinions favorables.

Sceptique

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Commentaires
S
Merci pour ces sources et les informations qu'elles apportent. La dernière, qui concerne le comportement des chefs africains, n'est pas une excuse, mais une simple circonstance atténuante. L'esclavage ne faisait plus partie de notre civilisation. Les européens l'ont emprunté à d'autres, plus archaïques, pour résoudre le problème de main d'oeuvre sur des terres conquises, sans tradition agricole comparable à la nôtre, encore au stade de la cueillette..
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D
Quant à la connaissance de l'existence d'une traite africaine, ou la complicité des Africains dans la traite européenne, signalons qu'en 1957, L'esclave libre (Band of Angels), film de Raoul Walsh, (avec Clark Gable, Yvonne de Carlo, Sidney Poitier), histoire d'un négrier repenti, mentionnait déjà explicitement le rôle des chefs autochtones dans le commerce triangulaire.
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D
Absolument! Et au complexe d'infériorité peut répondre en symétrie une culpabilité infondée...car comme Freud l'a démontré: le névrosé se sent réellement coupable sans aucune raison objective qui le justifie. Par ailleurs, les colonisateurs ont aussi apporté leur culture et des infrastructures. Citation utile:<br /> <br /> <br /> <br /> "Contrairement aux idées reçues, les colonies africaines n'ont pas rapporté d'argent à la Métropole. Certes, certaines compagnies se sont enrichies et des particuliers ont fait fortune grâce à la colonisation, mais dans le bilan final, elle a ruiné à la fois la Maison France et surtout le continent africain. Les investissements dans les infrastructures en Afrique et les subventions aux productions agricoles des colonies ont coûté plus cher que ce que les colonies ont rapporté à la métropole. On chiffre à 70 milliards de francs-or (courant 1913) le déficit global de la colonisation en Afrique, soit l'équivalent de trois fois le montant de l'aide Marshall pour la France." <br /> <br /> <br /> <br /> (thèse de doctorat du professeur Jacques Marseille, directeur de l'Institut d'histoire économique à la Sorbonne, <br /> <br /> Empire colonial et capitalisme français, histoire d'un divorce, 1984)."
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D
Cher sceptique,<br /> <br /> merci de ce billet très synthétique. Je vais rajouter quelques précisions sur la colonisation. J'ai trouvé la position de F. Fillon très juste et mesurée. "Non, la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord", avait- il affirmé fin août.Il n'a pas changé de position et tant mieux. "Vos propos relèvent du racisme et de l’apologie de crime contre l’humanité", a dénoncé face à lui, Elie Domota, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) qui avait mené la grève générale aux Antilles en 2009.<br /> <br /> Après avoir contesté ces accusations « parfaitement scandaleuses », le candidat à la primaire a refusé toute « repentance ». « Je ne changerai pas d’avis. L’histoire de France, c’est l’histoire de France, elle correspond à des époques, à des mœurs, elle s’inscrit dans une histoire de l’humanité », a-t-il dit.<br /> <br /> <br /> <br /> « Bien sûr que l’esclavage est un crime, bien sûr que la colonisation aujourd’hui, avec les critères qui sont les nôtres, est un crime », a-t-il ajouté avant de poursuivre, « la colonisation a été le fait de tous les peuples de la terre (…). L’esclavage n’a pas été l’apanage de la France. L’esclavage a été le fait de toutes les sociétés, y compris des sociétés africaines. Je n’accepte pas qu’on fasse porter à notre pays cette responsabilité. Je ne l’accepte pas. ». Il a parfaitement raison. Cela me fait penser à la société grecque du 5ème siècle avant Jésus Christ. On ne peut pas accuser les Grecs de crime contre l'humanité parce que leur système économique reposait sur l'esclavage qui leur donnait le temps libre nécessaire pour inventer la philosophie et le débat sur l'agora. Ces anachronismes sont à proscrire. Ces revendications relèvent d'un complexe d'infériorité qui n'a que des origines psychologiques facilement décelables.
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Sceptique
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