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Sceptique
6 décembre 2016

SUS À FILLON(III)

Le Front National, à son tour, s'est déchainé sur celui qui le menace par son sérieux, et qui le concurrence sur la politique étrangère, en retirant le pain russe de sa bouche gourmande.

Comme François Fillon veut s'attaquer aux dépenses sociales, toujours bonnes pour soi, toujours excessives pour les autres, et le Diable sait le mal que les autres font au FN, la chefffe et l'état-major de ce parti se sentent fondre pour les futures victimes, et ils passent à l'offensive contre la méga-casse sociale de François Fillon.

Le "social" ne faisait pas partie des préoccupations majeures de ce parti, à l'exception de la part attribuée aux immigrés de longue ou de fraiche date, les derniers étant soupçonnés de n'être entrés en France que pour ça, se faire soigner "à l'oeil".

Mais pour espérer ratisser large en vue d'un destin national, il fallait que la candidate Marine Le Pen fasse au moins semblant de s'interesser à ce chapitre.

Les mutuelles sont rapidement apparues nécessaires, en complément d'une sécurité sociale devenue obèse sous la forme d' "anémie graisseuse"*. Le "ticket modérateur", la part non remboursée, enflait à un rythme rapide, l'inflation galopante étant compensée par les médecins par un ajustement de leurs honoraires. Leur contractualisation n'a pas réglé complètement le problème, ceux qui s'estimant sûrs de leur renommée préférant exercer hors convention. Seules les mutuelles pouvaient proposer des contrats prenant en compte les vraies dépenses des assurés. Gérées comme des entreprises privées, elles parviennent à honorer leurs engagements sans devenir déficitaires. Les mutualistes sont associés à la gestion, et dûment informés de la nécessité d'augmenter le prix des contrats.

Il existe déjà des mutuelles, à base large, qui prennent en charge toute la gestion des dossiers de remboursement, la part de la "Sécu",et la leur. Celle des fonctionnaires, des personnels de l'Éducation Nationale. Il est parfaitement concevable de confier à toutes le traitement des dossiers de la médecine de ville, des généralistes et des spécialistes en exercice privé. 

Leur souplesse, leur gestion rigoureuse (en principe) en font des partenaires fiables et moins onéreux que les caisses de l'Assurance Maladie. S'y opposer est une position dogmatique, une participation au "que rien ne bouge!"

Aucun politique ne sera surpris d'être contesté "a priori", par ceux qui auraient préféré en voir un autre à sa place. Faire de la politique, c'est s'exposer. Prendre des coups qu'on ne peut pas rendre.

Comment peut-on faire ce métier? Question sans réponse! On ne peut que constater qu'il y a des volontaires, "pour la gloire et pour des prunes"....au sens...balistique!

Sceptique

*Concept "valise" tout à fait obsolète, définissant une obésité associée à une fatigue chronique et une activité réduite.

 

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Commentaires
D
C'est vrai cher sceptique: je ne vois pas pourquoi cette délégation est mis en cause. Je me suis un peu renseignée sur la question comme ma nomination a entraînée un changement obligatoire de mutuelle. Ce débat pourrait revenir : dans leur rapport de saisine au Conseil constitutionnel sur le projet de budget de la Sécu, les députés de l’opposition se prononcent pour la fin pure et simple de ces délégations. La mutuelle qui est surtout mise en cause à cause de ses déboires, c'est la LMDE; la mutuelle des étudiants. Son assemblée générale a voté mercredi un plan de transformation qui prévoit qu'elle s’appuie sur la Caisse nationale d'assurance-maladie et la mutuelle de fonctionnaires. <br /> <br /> Le sort de La Mutuelle des étudiants (LMDE) est encore entre les mains de la justice, qui l’a placée sous administration judiciaire, et de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. Le sauvetage de l’héritière de la Mnef, qui a employé tant de socialistes (dont Jean-Christophe Cambadelis, condamné pour cet emploi fictif…), mobilise beaucoup de bonnes volontés.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans le schéma qui se dessine, la LMDE ne resterait pourtant qu’une vitrine. Dans l’arrière-boutique, c’est la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam) qui ferait tourner le régime étudiant de sécurité sociale, obligatoire : émission des cartes Vitale, remboursements, réponse aux demandes des assurés… L’autre étage, celui de la complémentaire santé facultative, serait confié à la mutuelle Intériale. Un montage baroque qui suscite des interrogations.
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Sceptique
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