Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
7 décembre 2016

L'ÉCONOMIE, QUOI D'AUTRE?

Fière d'elle, un pied posé sur le monceau de ruines que laissera François Hollande, sa "majorité" a vite fait son deuil du quinquennat raté, et fourbit ses armes en vue du combat contre le champion de la droite, François Fillon.

Ce dernier, accaparé par la recomposition de sa future majorité, ne se fait plus guère entendre, laissant le champ libre à la gauche, son ennemie naturelle, mais aussi à quelques uns des ralliés "par défaut".

Qui ne savent pas, semble-t-il, répondre aux questions inquiètes de leurs électeurs, sensibles aux rumeurs de restrictions du "social", il est vrai, "en ligne de mire" du futur président. Non pour son existence, mais pour l'anormalité de son coût.

Au bout de trente ans ou plus de laisser-aller budgétaire, la dette publique devrait empêcher les responsables politiques de dormir. Les politiques, seulement, car les électeurs, eux, s'endorment dès qu'on les assomme avec des chiffres. Les milliards, ils ne peuvent pas se les représenter. Aucune loterie ne donne une chance de gagner une telle somme.

Les politiques, par contre, jonglent avec, comme ils le feraient avec des pièces de deux euros. Je ne pense pas qu'ils se les représentent vraiment. Le fisc suivra, c'est ce qu'ils se disent. Un point de plus sur telle ou telle taxe, et le tour est joué.

Si la gauche, qui va quitter le pouvoir, ne se souciait pas des recettes, comme je le rappelle par la ligne précédente, par tradition contraire, la droite veut alléger les prélèvements sur l'économie marchande, afin de ne pas l'épuiser, et, mieux encore, la laisser prospérer. De même sur les ressources des citoyens solvables, qui au contraire des entreprises, votent!

Et ils peuvent voter mal. Soit parce qu'on leur en prend trop, soit parce qu'on en redistribue plus assez.

Ainsi l'Assurance Maladie. Le premier niveau de dépenses, pour la plupart, est la médecine de ville. Médecin, pharmacien, soins divers (infirmières, kinés). La Sécu rembourse sa part, les mutuelles, de plus en plus présentes, tout ou partie du reste. Qui peut être conséquent: soins dentaires, prothèses, lunettes...

François Fillon, qui s'est entouré de professionnels pour peaufiner les détails de son programme, a émis l'hypothèse de confier aux mutuelles la gestion de la médecine de ville, et de laisser les affections plus graves à l'Assurance Maladie, qui jusqu'ici, intervenait en premier sur tous les dossiers. 

L'inversion de la préséance, Mutuelle d'abord, Sécu, après, est-elle une hérésie? Il y a déjà longtemps que certaines professions, nombreuses et groupées (fonctionnaires, enseignants, services publics) disposent d'une mutuelle qui s'occupe de A à Z de tous les dossiers qui la concernent. Elle est rémunérée par la Sécu pour la partie qui lui incomberait.  Et il est absurde de dire que ce traitement délégué et groupé, coûte plus cher que le partagé.

Cherche-t-on des puces au futur pouvoir, devant logiquement remplacer celui de la gauche, ou s'agit-il d'une Nième expression d'un conservatisme qui a depuis longtemps changé de crêmerie?

Il n'y a pas lieu de s'en étonner, ni de s'en alarmer. C'est la vie politique, telle que nous la concevons.

Sceptique

Publicité
Publicité
Commentaires
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité