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Sceptique
18 décembre 2016

LE "SOCIAL" EST-IL LE POINT VULNÉRABLE DU PROGRAMME DE FRANÇOIS FILLON?

Assurément, et nécessairement. Le "social" est branché sur l'économie, mais aucune régulation fixée à l'avance n'existe entre les transferts de l'une à l'autre. La seule limite est de maintenir en vie la nourrice. Sur ce point, la droite et la gauche divergent. Pour la première, il faut la ménager, ne pas lui en demander trop, pour la seconde, il n'y a pas de problème, pas de limite. L'économie est distributive par destinée.

Il est juste de dire que dans l'ensemble du programme du candidat de la droite, au mieux, c'est le maintien de la situation actuelle: pas de hausse des prélèvements, maintien des dépenses. 

Comme je ne crois pas un instant à la possibilité de réduire les dépenses, surtout de première intention, comme l'est une consultation pour un problème de santé nouveau, ce n'est que sur les variables "ressources", et "gestion", que de nouvelles politiques peuvent agir.

Quand le chiffon rouge de la consultation a été agité, j'ai senti un danger pour le le candidat de la droite réformiste. Il faudrait démontrer la possibilité de réduire la demande. Comme on le répète au coeur des syndicats médicaux, la demande de médecine ne peut être limitée. Il n'y a que le médecin qui puisse répondre à la question, "est elle justifiée?" Pour pouvoir dire, "ce n'est rien", il faut s'en assurer par un questionnement, et un examen. Et il en est de même dans n'importe quel pays, dans n'importe quel système* 

Il n'y a pas davantage de variables pour l'examen lui-même. Sa simplification affaiblit sa valeur scientifique**. En faire trop ne fait pas bondir les chances d'un meilleur diagnostic. Quant au transfert (de la prise en charge)de cet acte initial aux mutuelles maintenant généralisées, elle ne serait qu'une simplification....qui existe déjà pour certains groupes professionnels (fonctionnaires, enseignants...). Le tollé est l'expression de la mauvaise foi....si tant est qu'il en existe une autre!

François Fillon a jugé la polémique assez sérieuse pour retirer cette mesure, la renvoyer à la discussion. Sa manière, depuis 2012 et la première pierre de son projet présidentiel, était de passer en revue les détails de notre vie collective, et de les améliorer, si nécessaire. Pour FAIRE, il fallait d'abord SAVOIR QUOI. En matière de médecine, il a consulté des médecins. La dernière chose à faire, selon la majorité actuelle. On est en plein coeur d'une philosophie politique! 

Il est de "bonne guerre" que la majorité actuelle profite de ses droits constitutionnels pour semer les embûches, voir pratiquer la terre brûlée là où il est encore temps. Il ne faut pas demander à la démocratie plus qu'elle ne peut donner. N'est-ce pas, Winston?

Sceptique

*Il n'y a qu'une clinique médicale: écoute de la plainte, des antécédents, examen clinique, examens complémentaires de confirmation. Une conduite thérapeutique doit être engagée avant leurs résultats.

**Un développement de ce premier acte a été instauré dans les services d'urgences. L'interrogatoire est pratiqué à l'accueil par les infirmiers ou infirmières. L'interne pratique ensuite l'examen clinique, prescrit les examens complémentaires, effectués immédiatement, et appelle le spécialiste de garde, si nécessaire. Ce travail d'équipe ne me semble possible que dans ce cas particulier, car son coût est forcément plus élevé.

 

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