L'ÉCONOMIE ET LA GAUCHE: UN "SUPER TITRE" DU MONDE.

 "L'ÉCONOMIE EST LE TERRAIN OÙ LES SOCIALISTES VIDENT LEURS QUERELLES" titre "Le Monde" daté du 20 Décembre.

On ne saurait dire mieux, mais en cette période de primaire à gauche, il vaut mieux parler de surenchère, de poursuite de la compétition sur ce terrain brûlant. Il n'y a qu'un point partagé par toutes les foucades proposées: un dirigisme entre les mains du pouvoir politique. Les théories "filles" du grand principe commun ne varient qu'à la marge. Et le principe commun est la redistribution par le pouvoir politique des produits d'une économie sous tutelle.

Échaudée, la gauche socialiste ne parle plus de nationalisations, d'appropriation par l'État des moyens de production.

Mais entre contrôle financier, contrôle social, et contrôle écologique, il ne reste plus grand chose du "coup de folie" qu'a été la création, envers et contre tout, d'une entreprise.

L'homme, ou la femme, qui ont mis en acte leur berlue, n'ont d'autre devoir qu'embaucher, et aucun droit, pour les plus zélés des candidats.

La palette des nuances "social-démocrates" va du rose foncé au "blanc cassé". Le rouge vif représenté par Gérard Filoche n'a pas trouvé assez d'appuis préalables pour participer au concours. 

Manuel Valls, comme Premier Ministre a essayé de huiler les engrenages avec des dispositions en faveur des entreprises, mais la violence des réactions syndicales et politiques l'a obligé à reculer. Se positionne-t-il, au cours de cette campagne, en faveur d'une social-démocratie pragmatique? J'avoue que par sa véhémence, sa parole me rend sourd.

Ce qui entretient en France les difficultés d'une reprise de l'économie, par d'autres moyens que le keynésien, c'est le goût du conflit, réciproque, des partenaires sociaux. On vient de le voir avec les excès de l'ubérisation, qui a déshabillé ceux qu'elle avait attirés par ses facilités. Aucune partie ne veut mettre de l'intelligence dans la résolution des conflits.

Comme il est impératif de laisser se développer une nouvelle économie, dont la prospérité pourra réduire les maux que sont les dettes et le chômage, la future opposition* devra laisser agir les pragmatiques qui veulent "lâcher les baskets" des entreprises, utiliser les recettes fiscales qui ont réussi ailleurs.

Sceptique

*Plusieurs de ses parties promettent de résister par la violence à l'action gouvernementale de la future majorité.