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Sceptique
17 janvier 2017

LES MÉCHANTES SOTTISES DE DONALD TRUMP, ADRESSÉES AUX EUROPÉENS.

Donald Trump, le Président élu des États Unis, a accordé un entretien à deux journalistes européens, un britannique (sur le départ), et un allemand, "en plein dedans". Le journal La Croix en reproduit l'essentiel.

La passion de l'ignorance qui affecte le nouveau Président des États Unis est bien connue, depuis qu'il est entré en lice, et il ne semble pas avoir complété son information entre temps. Sa connaissance de l'Histoire ne remonte pas très loin en arrière. Son évaluation de la situation internationale est alignée sur ses préjugés.

Il va sans dire que, par cet entretien, nous sommes très mal traités. Seul le Royaume-Uni trouve grâce à ses yeux. Sa position est symétrique de celle qu'adopta le Grande Bretagne au sortir de la deuxième guerre mondiale: la préférence marquée de la relation anglo-américaine, au lieu du lien plus large entre l'Europe et les États-Unis.

Les liens historiques, linguistiques et culturels, expliquent ces sentiments particuliers, cette préférence parfois ambivalente. Mais l'intérêt bien compris des États-Unis pousse régulièrement les dirigeants américains vers le reste de l'Europe, en contact direct et inégal avec la puissance russe, héritière de la très problématique URSS, ennemie jurée de la culture américaine sous tous ses aspects, et partout dans le monde.

Le nouveau Président affiche un mépris évident pour la "marche" européenne de l'influence américaine.

Pourquoi? Le fossé linguistique et culturel crée depuis toujours un obstacle. L'ambivalence est réciproque. Il faut de l'intelligence, de part et d'autre, pour enjamber le fossé. Elle manque cruellement, ces temps ci.

Pour le Président Trump, l'Europe ne participe pas assez, financièrement, à la sécurité assurée concrètement par les États-Unis. C'est vrai si on se limite à cet aspect. Mais le désarmement matériel et humain de l'Union Européenne a une signification bien plus grave. Ce n'est pas le cas de la France, parce que notre pays n'a pas renoncé à sa propre puissance militaire, et à sa propre diplomatie*. Ce n'est pas, non plus, le cas du Royaume Uni, dont les engagements se sont cependant réduits. Malgré l'ampleur, et le haut niveau militaire, de notre participation aux conflits qui opposent la Puissance américaine au autres, elle reste très éloignée du niveau des engagements américains.

Les États-Unis de Obama prenaient en considération, en leur apportant leur aide, les actions menées par les forces françaises contre l'ennemi commun, l'islam politique. En sera-il de même avec Donald Trump? Ignore-t-il, ou fait-il semblant d'ignorer, cette participation conséquente? Pour le moment, ses rapports avec notre État sont, au moins, inconnus.

L'admiration, le culte de la force, exprimés par Donald Trump au profit de Poutine et de son empire, ne le placent pas à nos côtés...actuels. Sa politique sera plus proche de celle qu'envisage François Fillon, l'actuel candidat le mieux placé dans la compétition présidentielle de ce printemps. Même si les caractères et les cultures sont bien différents, une communauté de vues est possible...aux mêmes "risques et périls"!

Les images de Donald Trump, "brieffé" par Barack Obama quelques heures après son succès, étaient troublantes. Il s'est ressaisi depuis, il a repris ses tics, son habitus de taureau de combat. Il a formé son équipe de clones, bien triés. Il faut s'attendre à ce qu'il fasse ce qu'il avait annoncé. Au moins en début de mandat.

Son simplisme éclate dans son commentaire sur la passion éprouvée par les riches du monde, USA compris, pour les belles berlines allemandes, des marques Mercédès et BMW. Comme si elles ne signifiaient rien de plus qu'une bagnole courante. Il ne comprend pas qu'elles subissent les mêmes droits de douane que les autres. En montant absolu, "ils" atteignent une forte somme. Et leurs acheteurs font passer leur frime avant leur patriotisme.

La pratique du pouvoir lui mettra-t-elle du plomb politique dans la cervelle. À suivre!

Sceptique

*Assez conformiste sous la présidence de Hollande, elle pourrait se singulariser sous une présidence de Fillon.

 

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