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Sceptique
27 février 2017

UNE PRÉSIDENTIELLE PAS COMME LES AUTRES.

Depuis le temps que je vote, je n'ai pas le souvenir d'une ambiance aussi peu respectueuse de la démocratie. 

Bien que la majorité rassemblée en 2012 par François Hollande soit maintenant en miettes, comme les débris de balais dans L'Apprenti Sorcier de Walt Disney, qui en reforment d'autres, les miettes en question se mobilisent pour empêcher, avant le verdict final des urnes, les campagnes électorales de tous leurs adversaires naturels.

La droite "républicaine" d'abord, personnifiée par François Fillon, brillament choisi au terme d'une primaire, mais torpillée par une opération politico-judiciaire, ciblant la particularité du candidat, celle d'avoir employé sa femme et ses enfants majeurs comme assistants parlementaires. Une pratique minoritaire, mais légale aux yeux de l'Assemblée Nationale.

Accusation d'emplois fictifs (qui a fait le travail?), de détournement de fonds publics (dotation des parlementaires pour les emplois nécessaires) voilà ce qui a fait la joie de tous ceux qui souffraient à l'idée de passer la main à l'ex-opposition.

Les moins respectueux de la présomption d'innocence, et des bonnes manières qui devraient être la première vertu des démocraties, organisent, depuis le début de l'affaire, des séances de bruitage significatifs, à l'aide de casseroles, symboles des fautes impossibles à cacher.

Un autre front, a-démocratique, vient de s'ouvrir contre une autre "ennemie de classe", Marine Le Pen, figure de proue du Front National, formation politique se nourrissant principalement de "bêtises", pas celles de Cambrai, mais celles de la Gauche au pouvoir. Chaque fois qu'elle l'a obtenu, on a vu prospérer ce parti d'extrême droite. Il est même passé très près du pouvoir, après une période faste pour la gauche, où elle s'est vu offrir, "sur un plateau", cinq ans de pouvoir sans partage.

Les cinq ans de pouvoir de François Hollande ont eu le même effet fortifiant. Le Front National a la ligne de Teddy Rinner, la gentillesse en moins. 

Le terrain des luttes politiques est plus rude que les tatamis. C'est du béton brut, sur lequel on se fait mal. Mais cette fois-ci, le FN et ses champions constituent une vraie menace. Son programme est aberrant, mais ses adeptes ne s'en soucient pas. Seule la question des immigrants les mobilise. 

C'est plus pour le pouvoir que pour le bonheur des immigrants, que l'extrême gauche se mobilise sous forme de violences, comme le caillassage des bus transportant les supporters de Marine Le Pen, en meeting à Nantes, une ville qui héberge en permanence des casseurs polyvalents. 

Il est peu probable que les violences influent sur les résultats de l'élection. Elles sont "gratuites", réparation des dégâts exceptée. "On" croise les doigts pour nous épargner d'un apprenti dictateur, quelle que soit sa couleur. 

Le Front National, en la personne de sa Présidente Marine Le Pen, est donné comme présent au deuxième tour. Mais on ne sait pas encore qui sera son concurrent. Fillon, ou Macron. Je ne vois pas de surprise à l'affut.

C'est pourquoi les actions violentes contre les favoris ne servent à rien, n'affectent que notre image. Le pouvoir changera de mains. Il sera arraché* à la gauche, c'est ce qu'on peut dire sans trop de réserves.

Sceptique

*Ça lui fend le coeur, c'est sûr!

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