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Sceptique
13 mars 2017

TROIS HOMMES, DEUX FAIBLES, UN FORT.

Mon premier "faible" est Tayep Raycip Erdogan, le Président turc, qui se croit l'héritier des grands sultans ottomans, et se verrait bien à la tête d'expéditions conquérantes et vengeresses vers Berlin et La Haye.

Mais comme c'est impossible, il se satisfait de bordées d'injures, des plus ridicules, "à la Capitaine Haddock", presque.

Sa revendication, envoyer ses ministres faire campagne auprès de la diaspora turque en Europe, afin qu'il ne manque pas une voix en faveur de sa désignation comme Président à vie. Héréditaire sera la démarche suivante, elle peut attendre.

La France, enfin, le Président français, a accepté que cette campagne politique spécifiquement turque, mette deux pieds en France. Ceux d'un Ministre turc. On peut interpréter ce geste comme une indifférence pour le sort des journalistes turcs emprisonnés à la suite du coup d'État raté. Leur antipathie envers l'apprenti-dictateur a été la raison suffisante de leur emprisonnement. Tout ce que nous gagnerons, c'est de ne pas nous faire insulter. 

Mon second est François Fillon. J'ai été indigné par le coup fourré, également parti de l'Élysée, visant à criminaliser sa pratique de député, l'emploi de sa femme et de ses enfants comme attachés parlementaires. Il les a rémunérés avec sa dotation financière de parlementaire, prévue à cet usage, complètement libre. Il ne s'agit pas d'argent public, comme "on" dit, pas plus qu'un traitement de fonctionnaire, crédité en fin de mois sur son compte personnel.

Ce premier coup ne semblant pas être suffisant à briser l'élan de François Fillon vers la Présidence de la République, "on" a continué à fouiller sa vie, à récolter un max de ragots, et voilà un nouveau grief, publié par le Journal du Dimanche cette fois. François Fillon s'est laissé, ou fait, offrir par des amis fortunés, des costumes de luxe, d'un habilleur parisien renommé. "Il" le reconnait, et ne semble pas voir cette faiblesse comme réellement sérieuse. Comme le perçoit la psychanalyse, un cadeau est une demande. Il "oblige", il crée une dette, au minimum, d'affection. Dans la première affaire, François Fillon était, est toujours, dans son droit. Par la seconde il a mis en actes une faiblesse...pour le paraître.                                                            

Mon troisième, qui mérite la qualité de fort, c'est Emmanuel Macron. Il était l'invité du 20 heures de TF1 hier soir. Depuis son émancipation, la proclamation de son ambition, il a fait fort. Il l'est resté, il l'est encore. Intelligent, capable d'autocritique, il l'est toujours. Ses évaluations de l'actualité sont de bon sens, ses projets pour le futur sont à la fois audacieux et pragmatiques, novateurs, et réalisables. Si sa majorité est encore composite, sa manière de la mener devrait la consolider et l'unifier. Il a rééllement l'autorité naturelle d'un chef, qui sait ce qu'il veut.

Bref, s'il est élu, en Mai prochain, Président de la République, je n'aurai ni chagrin, ni peur. 

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