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Sceptique
4 juin 2017

ATTAQUES DJIHADISTES AU COUTEAU À LONDRES. L'E.I. AUX ABOIS.

Trois hommes qui s'attaquent, au couteau, aux passants, aux consommateurs des bars, six morts et autant de blessés, et trois morts de plus, les terroristes, abattus par les cops alertés, et maintenant implacables.

Après l'attentat-suicide de Manchester, suivi d'une vague d'arrestations de complices, les agresseurs de Londres peuvent être qualifiés de "kamikazes", et on sait ce qu'ont signifié ces actions suicides, pour l'armée japonaise, la mise en actes d'un désespoir motivé.

Je pense qu'il est utile de rappeler la prise de conscience de la vanité d'un combat, à l'origine de l'usage de ces sacrifices, non plus aléatoires, mais voulus. Ne pas survivre à la défaite.

Contre une Europe arrachée à sa béatitude, les actes terroristes baissent en rendement, et leurs auteurs ne sont plus jamais réutilisables. 

Leurs commanditaires consolent leurs familles en ressassant leur arrivée au Paradis, mais n'y croient sûrement plus eux mêmes. Aucun, jusqu'à ce jour, n'est monté au front remplacer les morts.

Multiplier les actes, pour donner l'illusion de réserves inépuisables, va rencontrer sa limite. La vigilance que nous nous imposons est saine. Mais on peut supputer que les effectifs des terroristes ne se reconstituront pas.

On a critiqué les anglais d'avoir laissé se constituer un communautarisme. Mais, finalement, il ne s'y forme pas beaucoup de volontaires pour le djihad.

L'aventure djihadiste pourrait avoir comme effet positif d'accélérer les processus individuels d'intégration, de participation libre à sa vie sociale, sous toutes ses formes.

Sceptique

Note du 4 Juin à 15h30: Je viens d'entendre Alain Finkielkraut réaffirmer que la religion islamique s'est crispée dans une position de résistance absolue à la subversion par la société moderne, laïque. Je ressens de la même façon cet absolutisme, devenu anachronique, déphasé. Il appelle notre propre résistance, attendue autant par les musulmans critiques, que par les habitants de notre monde libre. Où rien ne pourrait être obligatoire, hormis le respect de l'autre, limite, éthique, de notre liberté.                                                                       Cette guerre "sainte", qui est menée contre la menace que serait notre civilisation, devra être perdue par les hommes qui la servent. Il nous appartient de....Raison garder.   

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Commentaires
S
Il n'y a pas de différence pour les victimes, mais il y en une pour ceux qui doivent analyser le phénomène, et lui trouver un moyen de prévention et de traitement.
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D
C'est vrai mais quand ils tuent peu importe si on a été tué par l'élite ou par la populace!
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D
Et ce n'est pas tout! Ces raisons ne sont pas exclusives. Nous avons beaucoup de cas de jeunes qui ont réussi brillamment des études universitaires...et ont même pris des cours de pilotage! Voir, l'attentat du 11 septembre!
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D
J'aimerais revenir sur ce que le sociologue Farhad Khosrokhavar a dit (il a écrit sur la radicalisation) pour lequel l’action des fanatiques se fonde sur « la haine de soi et le sentiment de sa propre insignifiance bientôt transformés en haine de l’autre ». Il s’agit dans le djihadisme d’intérioriser et de retourner le rejet en se faisant « chevaliers de la foi en lutte contre une société mécréante ». Interrogé dans Le Monde (21/11/15) sur le fait que ces terroristes ne sont pas envoyés de Syrie mais issus du territoire national, le philosophe allemand Jürgen Habermas poursuit: « Ces jeunes générations, lorsque échouent toutes les tentatives politiques, se radicalisent afin de regagner leur amour-propre. Tel est le mécanisme de cette pathologie sociale. Une dynamique psychologique semblablement désespérée, qui trouve là encore son origine dans ce défaut de reconnaissance, semble aussi faire de petite criminels isolés, issus des populations immigrées européennes, les héros pervers de commandos de tueurs téléguidés. » Michel Onfray que je n'apprécie guère pourtant a dit quelquechose de pertinent sur le sujet en 2015 après les attentats de novembre à Paris: il a expliqué combien Daech n’est que le nom éphémère de la « révolte générationnelle et nihiliste » de jeunes Français, dont la radicalisation a finalement peu à voir avec la situation politique en Syrie : « les terroristes ne sont pas l’expression d’une radicalisation de la population musulmane, mais reflètent une révolte générationnelle qui touche une catégorie précise de jeunes ». Les jeunes musulmans de la deuxième génération, nés en France mais issus de l’immigration, renvoient dos à dos l’islam modéré de leurs parents, qui n’a pas été transmis culturellement, et la culture occidentale. Les terroristes « choisissent l’islam parce qu’il n’y a que ça sur le marché de la révolte radicale ».
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Sceptique
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