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Sceptique
19 décembre 2017

QU'ATTENDONS-NOUS DU PRÉSIDENT EMMANUEL MACRON?

La lune est en bonne place, ne serait-ce que par défaut. Nous sommes drogués à l'immobilisme, à la valse-hésitation, à la procrastination. 

Nous avons peur d'être les victimes d'une décision, ou d'en recevoir une portion bénéficiaire maigriote, alors que nos mérites sont si grands!

Nous grognons quand il se tait, nous nous plaignons du peu qu'il révèle quand il ouvre la bouche.

Ainsi du récent entretien avec le journaliste Delahousse, il est vrai plus descriptif de sa méthode de travail, d'organisation, que de l'avancement des projets qui pourraient nous concerner. Il a tenu des propos plus précis sur la fin possible du conflit syrien et la vision qu'il a sur l'organisation politique de la paix. Il a abordé le problème de la personnalité controversée de Bachar Al Assad, évident responsable du désastre poussé jusqu'à la ruine totale du pays. Mais, de bout en bout, il a été couvert par la Russie de Vladimir Poutine, et l'Iran des ayatollahs.

Au moins dans un premier temps, la vie, "en paix", de la Syrie, se fera avec lui, et avec ses protecteurs. La seule force unanimement rejetée, invitée à disparaitre, est l'État Islamique, encore redoutable, mais sans allié officiel.

L'affaire syrienne a, finalement, occupé l'essentiel de l'entretien, et c'est ce qui explique la frustration amère qui caractérise l'opinion des journalistes et des citoyens commentateurs.

Pour ma part, je l'ai trouvé clair, précis, décidé, mais conscient de ne pas peser lourdement dans la négociation à venir. Les alliés de Bachar Al Assad, eux, pèseront lourd. Quant au Président américain, on sent les doutes accochés à ses basques.

On voit aux effets, concrets et émotionnels, de ses actions pour les français, qui l'ont élu pour eux, qu'ils l'apprécient davantage, lui font confiance. Ses ennemis institutionnels ne rendent pas les armes, mais personne ne l'attend si tôt.

Les français qui l'ont accepté attendent beaucoup de lui, ceux qui le rejettent, le dénigrent, ne lui passent rien. C'est la démocratie. À la française, ou pour tout le monde? Est-ce si important de répondre à cette question? C'est nous qui "l'avons".

Sceptique

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Commentaires
S
Cette intelligence, qui le protège d'une répétition ou d'une obstination dans l'erreur, est de plus en plus reconnue par les journalistes et d'autres commentateurs. Je m'en réjouis.
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D
Oui!
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S
Ce qui me rassure en lui, c'est son intelligence, qui nous protège du dogmatisme, de l'obstination dans l'erreur. Son point faible, comme pour beaucoup de politiques, c'est la science. Elle ne fait pas partie de la formation de nos hommes politiques, ENA, ou non.<br /> <br /> Les pseudo scientifiques à la Hulot ne sont pas évalués comme tels (ignares), et c'est un risque. Mais, récemment, un entretien avec un responsable d'EDF, à coup sûr X ou Supélec, l'a remis, en douce, sur les rails de la Raison.<br /> <br /> Qu'il continue!
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D
Et bien si je me sens si proche de Macron c'est que les mêmes lectures, les mêmes personnages m'ont inspirée...lectures souvent jugés élitistes....et donc dénigrées. Il affiche souvent un profil intellectuel, n'hésitant pas à évoquer ses collaborations avec le philosophe Paul Ricoeur, à parler d'histoire ou à s'entourer de chercheurs ou d'écrivains. Paul Ricoeur a été le philosophe que j'ai le plus lu et qui a inspiré les travaux de ma thèse. J'ai une lettre de lui qui soutient mon travail. Macron a dit: "J'ai beaucoup appris auprès de lui." Je dirais la même chose! Emmanuel Macron s’inspire du christianisme social. Il y a cet héritage de Paul Ricœur que l’on retrouve aussi chez son ami philosophe Olivier Mongin, directeur de la publication de la revue Esprit (1988-2012). Les deux hommes se sont connus grâce à Paul Ricœur.<br /> <br /> <br /> <br /> Emmanuel Macron entre au comité de rédaction de la revue il y a une dizaine d'années et y siège toujours. Aujourd’hui, Olivier Mongin ne se définit pas comme « macronien ». Il n'a pas rejoint le mouvement « En Marche ! » mais il entretient un rapport amical avec Emmanuel Macron, une « amitié philosophique » explique-t-il ajoutant « c'est un type bien ! ». <br /> <br /> Mais tout cela ne parle qu'à peu de personnes en France...
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Sceptique
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