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Sceptique
22 janvier 2018

LES FAUX MALENTENDUS ENTRE LA CORSE ET LA RÉPUBLIQUE.

Si l'identité corse a toujours existé, le nationalisme ne s'est exprimé clairement qu'après la seconde guerre mondiale.

La défaite de 1940, l'occupation italo-allemande prenant prétexte de la prise de contrôle de l'Afrique du Nord "française", en 1942, ont forcément affaibli l'image de la République Française dans l'esprit de certains corses, comme partout où la Fance avait planté son drapeau. Comme me l'a dit un "parent" corse quelques années plus tard, le rêve du baton de maréchal, récompense d'un service de la France, s'était évanoui. 

La Corse, productrice de chataignes et de fonctionnaires, selon un professeur d'histoire et de géographie, de mes années de lycée, vivait dans les années 70 une nouvelle phase de son histoire, solidaire de celle de la France, mais imprévisible: l'arrivée en Corse, dans sa partie inculte de toujours, la plaine orientale, de colons français du Maroc, expropriés mais indemnisés, se sentant capables de transformer les marécages en vergers d'agrumes. Outre l'argent et leur expérience, ils amenaient avec eux leurs fidèles ouvriers marocains.

La suite est connue: la plaine orientale productrice et prospère, une communauté maghrébine et musulmane, pas vraiement tolérée, et, surtout, imputée à une "colonisation" par des non-corses. Circonstances aggravantes.

Dans la Corse d'aujourd'hui, si la politique est tenue par les corses de toutes opinions, l'économie repose en grande partie sur les activités des immigrants, temporaires (les touristes, les vacanciers) et permanents, métropolitains et maghrébins. Cette économie est fragile  et dépendante de la paix civile, toujours menacée par une crise opposant les corses "de souche", et les immigrés durables, métropolitains et autres.

Les autonomistes et, surtout, les indépendantistes, ne cachent pas leur intolérance envers tous les non corses qui vivent sur leur île. Le terrorisme passé le leur a fait savoir à coups de bombes. Peu efficaces dans leur compétition avec les charmes naturels de l'île, et ses habitants pacifistes.

L'autonomisme et l'indépendantisme ont cependant pris "du poil de la bête", et ont fini par arracher le pouvoir local, jusque là tenu par ceux que la place de la Corse dans la République Française ne dérangeait pas, au contraire.

Quelle est la profondeur du clivage qui sépare les Français corses des Corses français par accident de...l'histoire? Le vertige saisira-t-il un certain nombre de corses aux convictions nationalistes tièdes, ou molles? Ou aux intérêts plus concrets?

Le résultat des discussions avec le Président Macron et son gouvernement éclaircira l'avenir.

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