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Sceptique
27 janvier 2018

"J'AI HONTE!"

"On" reproche souvent aux journalistes d'être des "fouille-merdes", de chercher le mal en toutes choses, pour desciller les yeux des naïfs, que chacun de nous peut être un jour, bousculé par une information spécifiquement insupportable.

S'apercevoir que la méchanceté, le sadisme, l'égoïsme forcené, ont une place réservée en chaque homme, surtout, en beaucoup de femmes, aussi, particulièrement quand leur passion de mère est ébranlée, est une épreuve, souvent, vite verrouillée.

Nos gardiens de prison sont en grève en ce moment. Un méchant djihadiste a déchargé sa haine sur l'un d'eux, sous la forme d'un coup de couteau. Par la voix de leurs syndicats, les personnels pénitentiaires ont fait valoir que cet acte était potentiellement multipliable, par un multiple de mille. Constat qui ouvre la nécessité de multiplier par la même facteur le nombre de gardiens, et leur salaire.

Comme nos politiques se sont contentés de lever les bras au ciel, les personnels de la pénitentiaire se sont mis en grève, totale. "Ils" n'en ont pas le droit, leur statut ne le leur permet pas. Mais cela fait des décennies qu'ils s'asseyent dessus, sans conséquences.

Le gouvernement est empêtré dans ses problèmes financiers, chroniques, et part principale de l'héritage, sans dire non franchement, il ne dit pas oui plus franchement. Une seule solution, comme aurait dit Krasucki, "la grève!.

Elle serait poussée loin, le sadisme angélique à la rescousse. Des prisonniers interrogés à travers la porte de leur cellule, se sont plaints d'être privés de promenade et de douche depuis le début du mouvement. De parloir et d'avocats, en plus. D'aucuns vont dire que leur passé parle contre eux, et que leurs gémissements sont indécents, en regard des souffrances des personnels pénitentiaires, travaillant en sous effectif, et pour la même bouchée de pain que celle des autres personnels de l'État.

Le problème, c'est qu'à cette nouvelle, les gardiens de nos vertus, stipendiés par Bruxelles vont nous tomber dessus, et crier à un supplément de scandale.

En effet, la réputation de notre système pénitentiaire n'est pas bonne. Injustement! C'est l'ensemble de notre État qui est à la diète, depuis toujours. À sa décharge, c'est à cause des français qui ne veulent pas payer d'impôts, surtout pour ça, les malfaiteurs en tous genres. Je ne plaisante pas!

Sceptique 

 

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Commentaires
D
Je pense cher sceptique que les conséquences seront fâcheuses car le juge administratif a comme rôle la défense des droits des détenus et ils peuvent faire des recours. L’évolution de la jurisprudence à ce sujet, dont l’arrêt Hardouin et Marie du 17 février 1995 constitue un revirement sans précédent. Le Conseil d’Etat a clairement marqué sa volonté de réduction du domaine des mesures d’ordre intérieur, au profit de celui des actes faisant grief et donc susceptibles de faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir. Ces revirements de jurisprudence s’inscrivent, en matière pénitentiaire, dans une exigence, de plus en plus affirmée de faire sortir la prison de l’exception juridique dont elle faisait l’objet ; de rapprocher droit pénitentiaire et droit commun et de définir la prison uniquement comme « la privation de la liberté d'aller et de venir ». Affaire à suivre!
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Sceptique
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