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Sceptique
21 mars 2018

AH, CES PAYSANS, ILS NOUS PRENNENT TOUT, NOS OISEAUX, NOS PAPILLONS, NOS ABEILLES!

La chasse aux paysans, la printanière, est ouverte, dans la presse, qui, du Monde à tous les autres, se donne le mot: DANS LES CHAMPS, IL N'Y A PLUS D'OISEAUX!LA FAUTE AUX HUMAINS.

Je confirme, mais dès que je regarnis de graines  mes nourrisseurs , ils arrivent de tous côtés, et se disputent jusqu"au dernier grain. S'ils ne sont pas dans les champs, ils sont dans les arbres qui parsèment une campagne pourtant vouée à la grande culture, céréales et autres. Comme les trafiquants de drogues, ils "chouffent"!

Autre scandale anachronique, quand mon jardin refleurit de tous côtés*, ce sont les abeilles et les autres butineurs qui rappliquent. Pas une fleur n'est visitée moins de vingt fois. Les apiculteurs du voisinage ne se plaignent pas, hors micro. Leurs ruches produisent.

Tous les médias, papier et autres, n'ont qu'un cri:"Arrêtons l'agriculture moderne! "Revenons au moyen-Âge!", réconcilions-nous avec les bonnes famines, régulatrices de la prolifération humaine. Des adeptes la pratiquent déjà, sur de petites surfaces. Sans tracteurs, c'est trop dur. Ce n'est bon, il parait, que pour la santé. Et le solde nourricier est positif.

Une réalité, qui a son poids dans l'affaire, dans nos campagnes nordiques, les villageois ne "sont pas très fleurs". Le gazon est plus simple d'entretien. Les espaces communaux et les cimetières compensent.

Mais si les oiseaux attendent dans les arbres d'être servis, ne partent pas vers les villes, qui, elles, les gâtent, il doit y avoir une ou plusieurs raisons, qui compensent les défaillances du campagnard moyen.. Une étude sérieuse ...pourquoi pas? Mais une guerre civile, même "picrocholine", non!

Sceptique

* Les fleurs que les insectes aiment, attendent des jours meilleurs.

 

 

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Commentaires
D
Oui!
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S
Dans cette affaire, la maturité des hommes qui s'expriment ne joue pas de rôle. Les affirmations péremptoires de l'écologisme sont gobées telles qu'elles. L'apparence suffit. "je ne vois pas d'oiseaux, donc, il n'y en a pas. Je ne vois pas d'abeilles, donc, il n'y en a plus.<br /> <br /> Il est vrai que les semoirs d'aujourd'hui enfouissent les graines à leur profondeur optimale. Et les abeilles ne se dérangent que s'il y a des fleurs. Elles en sont informées par celles qui les ont déjà trouvées.
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D
Cher sceptique,<br /> <br /> je partage ton indignation ou au moins ta surprise devant l'insistance des nostalgiques d'un temps passé idéalisé, à tort. Tu as souvent parlé de ce problème dans ton blog. Je te renvoie à l'extrait d'un texte de Machiavel (pas du tout machiavelique!) qui parle justement de cela de manière très parlante et très pertinente: <br /> <br /> « L’homme se trompe quand il décide lequel vaut le mieux du présent ou du passé, attendu qu'il n'a pas une connaissance aussi parfaite de l'un que de l'autre ; le jugement que portent des vieillards sur ce qu'ils ont vu dans leur jeunesse, et qu'ils ont bien observé, bien connu, semblerait n'être pas également sujet à erreur. Cette remarque serait juste si les hommes à toutes les époques de leur vie, conservaient la même force de jugement et les mêmes appétits ; mais ils changent ; et quoique les temps ne changent pas réellement, ils ne peuvent paraître les mêmes à des hommes qui ont d'autres appétits, d'autres plaisirs et une autre manière de voir. Nous perdons beaucoup de nos forces physiques en vieillissant ; et nous gagnons en jugement et en prudence ; ce qui nous paraissait supportable ou bon dans notre jeunesse, nous paraît mauvais et insupportable : nous devrions n'accuser de ce changement que notre jugement ; nous en accusons les temps. D'ailleurs les désirs de l'homme sont insatiables : il est dans sa nature de vouloir et de pouvoir tout désirer, il n'est pas à sa portée de tout acquérir. Il en résulte pour lui un mécontentement habituel et le dégoût de ce qu'il possède ; c'est ce qui lui fait blâmer le présent, louer le passé, désirer l'avenir, et tout cela sans aucun motif raisonnable. »<br /> <br /> <br /> <br /> Machiavel, Discours sur la seconde décade de Tite-Live
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Sceptique
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