PENSÉE MAGIQUE À GAZA.
Depuis deux jours, les dirigeants du territoire palestinien de Gaza, lancent des "offensives pacifiques" contre le territoire israélien. Des groupes de civils partent à l'assaut des clôtures, criant leur lassitude d'être "assiégés", et réclamant "un droit au retour".
Un droit théorique, et probablement impossible à satisfaire, au bout de plus d'un demi-siècle de conflit. Les israéliens ne peuvent être dupes. S'ils se laissaient déborder par les civils, des hommes armés du Hamas pénétreraient sur leurs talons.
Pour l'empêcher, dissuader concrètement les assaillants, les gardes frontières tirent, en l'air, mais si la menace se précise ou s'intensifie, ils abaissent leurs armes, et arrosent la foule avec des balles réelles. Ça fait des morts. On ne voit pas comment ça pourrait se passer autrement.
J'ai du mal à croire que les assaillants palestiniens comptent réellement sur un coup de pouce divin pour enfoncer les protections israéliennes. Leur comportement pourrait être, au contraire, de désespoir. Plutôt mourir que vivre selon les volontés du Hamas. Leur foi leur promet le paradis, ils s'offrent aux tirs israéliens. Aucun ne revient pour raconter la suite.
Sur ce front israélo-palestinien, la volte-face de la Turquie d'Erdogan complique la situation. "ON" compte sur Elle, ou Lui, pour peser de son poids, de sa puissance militaire, sans doute, aussi. Que vaudrait-elle sur ce terrain?
Le transfert de l'Ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem aurait sa part dans l'exacerbation des passions. On ne peut le nier, mais l'entêtement du Hamas dans l'espoir d'une victoire militaire sur Israël est tout autant irrationnel. Aucun gouvernement israélien ne baissera la garde, tant qu'un compromis sérieux ne lui sera proposé. Aucun signe de cette nature n'est perceptible. Israël maintient la paix par la force. Il ne dispose pas d'une autre solution. Les imprécations qui lui sont adressées sont le minimum syndical.
S'il se passe un jour quelque chose, ce sera loin de la "place publique".
Sceptique
Post-scriptum du 2 Avril 2018.
Israël "aggrave son cas", en refusant toute commission d'enquête indépendante. "Elle" ne peut être que favorable aux assaillants. Qui ne peuvent agir qu'avec le "feu vert" du Hamas. Il parait que les gazaouis veulent remettre ça. Comme ce n'est pas "inconscient", il n'est pas nécessaire d'être un génie pour y voir une provocation. Pour aboutir à quoi? Quelques dizaines de morts pour rien.
Pour faire la paix, il faut être deux à la vouloir. Si la bataille ne désigne pas de vainqueur, il n'y a de compromis possible que sur le statu quo. Il faut se rappeler que le départ des israéliens de Gaza avait pour intention de permettre aux palestiniens de former un État, avec un gouvernement, en mesure de négocier une paix. Les gazaouis détruisirent tout ce que les colons israéliens avaient abandonné, cultures et élevages, et se jettèrent dans les bras du Hamas, qui en fit une tête de pont en vue d'une reprise de la guerre contre israël. Toutes les attaques en sont la première phase.