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Sceptique
8 avril 2018

ET MONTÉ SUR UN FAITE, IL RATE SA DESCENTE!

"Il" s'est même retrouvé dans le caniveau. Puis, dans le panier à salade(s).

Je l'aimais bien. Comme tout homme intelligent qui donne de sa personne, même quand c'est pour une cause qui est loin de la mienne.

Lui n'arrivait pas à se faire aimer par les gens dont il avait rallié le parti, l'écologique. Il leur rendait beaucoup de services, il était une sorte de "frère convers", celui qui fait le boulot dans un couvent, mais moins de prières.

Jean-Vincent Placé faisait du travail, des négociations, avec les autres partis, plus forts, plus retors, mais sous une même bannière, la gauche, socialiste. Assez riche pour céder des circonscriptions, pour promettre des strapontins ministériels. Notre homme discutaillait pour en avoir pour ses potes(ses). Un pour lui, de toute évidence. Mais ça???

Sur la question de l'électro-nucléaire, il avait arraché des promesses intenables. Chapitrés par les ingénieurs d'EDF, les dindons de la farce levaient les bras au ciel en découvrant les sacrifices promis. Lui les avait obtenus par principe, sans être convaincu de leur justesse. Il avait fait où on lui avait demandé de faire!

La constitution du premier Gouvernement de François Hollande l'avait "oublié". Ça lui faisait mal. Il n'avait en fin de parcours, si je me souviens bien, qu'un siège de sénateur. Pas assez pour satisfaire un désir de pouvoir.

Il a fini par avoir un strapontin de secrétaire d'État dans la dernière ligne droite du quinquennat de François Hollande, dont le bilan était si affligeant qu'un sursaut de bon sens l'avait dissuadé de se représenter.

Jean-Vincent Placé a-t-il été trop fidèle, ou trop naïf? Naïf est plus probable, dans ce milieu. Bon vivant, jouisseur, le service des pisse-vinaigres était incongru. Et réciproquement. Il n'en était pas, il n'était pas aimé. Quand le poulailler a été abandonné par son coq, la volaille s'est dispersée. Les plus malins se sont ralliés à Macron. Qui récite sa prière écologiste tous les matins, et passe ensuite aux choses sérieuses. Hulot lui suffit comme caution. Et lui, Placé, n'est pas un vrai. Sur beaucoup de points, il est mal-pensant.

Alors, il déprime, il se voit raté, alors que ce n'est pas spécialement lui. Mais l'ensemble de ce système de pensée...magique. Il a partout dans le monde la position de....moulin à prière. On le fait tourner de temps en temps pour s'attirer les grâces des dieux irrités, de leurs prêtres.

Que doit-il faire? Revoir son savoir en politique. Revoir son savoir est toujours la première étape, car son échec révèle son insuffisance. On n'en sait jamais assez dans la matière qu'on s'est choisie. Ce n'est pas le choix qui est en cause, mais sa maitrise. Il faut, quand même, vérifier au passage son bien fondé. En politique, les délires sont fréquents, il faut les reconnaitre comme tels. On ne fait pas ce qu'on veut avec la matière première appelée "homme"*. Les utopies sont d'autant plus redoutables qu'elles sont séduisantes. Voir la phrase précédente!

Sceptique

*Les échecs des politiques, des utopies, reposent tous sur la méconnaissance de la "nature humaine", de sa structuration, de ses invariants, de ses défenses bien cachées. Il est démontré que la persécution n'a de succès qu'apparent.

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