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Sceptique
9 avril 2018

QUE SIGNIFIE LA POLITIQUE CHOISIE PAR LE PRINCE MOHAMMED BEN SALMANE AL SAOUD, DIRIGEANT RÉEL DE L'ARABIE SAOUDITE?

Ce qu'on peut dire de ce Prince, descendant d'IBN SAOUD, régent du royaume d' Arabie Saoudite, c'est qu'il a fait le choix de la Raison, et non des Passions.

Visionnaire de l'avenir de son royaume, de la fin approchante de la rente pétrolière, il a choisi de préparer ses sujets à ce changement radical de leur mode de vie. L'argent cessera de couler à flots, il faudra le gagner, et de façon moderne, au moyen d'une valeur ajoutée, produite par un travail.

Il n'y a pas d'extrême urgence, mais il faut y penser. La jeunesse doit se former à la gestion de l'existant, et à imaginer des activités, produisant de la valeur ajoutée conséquente, pouvant se substituer à l'or noir.

C'est une révolution, pour ce pays, et le temps disponible est encore large. Mais pour atteindre un haut niveau de compétences, sur les divers créneaux pas encore encombrés, il ne faut pas pas trainer, se tromper, aussi.Le monde musulman, dont l'Arabie est le coeur, doit revoir ses choix, d'amis, ou d'ennemis. 

Que peut-il attendre des autres pays arabes, ou musulmans...sunnites? Rien. Aucun n'a modifié la place de la religion dans la formation des esprits, la recherche du savoir, ouvert, extensif, voire incompatible, à première vue, avec la religion. Et l'adversaire chi'ite est exactement au même point, avec la même peur du changement.

Avoir quelques années d'avance dans la prise de conscience et le travail d'adaptation, ne sera pas du temps perdu.

Il y a, au coeur du moyen orient, une nation qui s'y est imposée, contre le gré de ses voisines, l'État d'Israël. Par les armes, au fil d'un certain nombre de guerres, contre les puissances arabes locales, Égypte, Syrie, Jordanie .Il y a, entre Israël et ses anciens ennemis, diverses situations. Paix avec l'Égypte, la Jordanie, cessez-le-feu forcément fragile avec la Syrie, occupée par ailleurs. Une paix boudeuse respectée, par réalisme.

L'Arabie Saoudite et sa nouvelle direction semblent avoir fait évoluer sensiblement leur position. "Israël a droit à une nation" (en paix) a déclaré le prince saoudien.

C'est énorme dans le contexte proche, où les palestiniens rejettent l'état juif, entretiennent un maximum d'insécurité là où cest possible, à Jérusalem, sur la frontière avec le territoire de Gaza, partout où voisinent les palestiniens et les colons juifs. En ce moment, avec l'appui, la stimulation, du Hamas, les gazaouis mettent en actes leurs fantasmes de retour, et exercent une pression forte sur la fontière israélienne. Où les gardes-frontières les tiennent à distance par des tirs, ciblés sur les plus menaçants. Il y a des tués, salués comme des héros, tous les jours. Aucun compromis n'est envisageable, de part ou d'autre. Le risque cultivé par le hamas n'a que la force comme solution.

On peut comprendre que le responsable saoudien soit agacé par l'obstination irréaliste et stérile des palestiniens, tandis que lui lorgne sur les ressources technologiques des israéliens pour former les industries de pointe et les personnels capables d'y travailler. Ce serait un chemin bouleversant vers une complémentarité, et la paix réelle qu'elle faciliterait. Un pied de nez de l'histoire, chronique de la bêtise humaine.

À suivre, c'est sûr!

Sceptique

            

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