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Sceptique
29 mai 2018

L'EUROPE AU BÛCHER? S'IL N'EN RESTE QU'UN, CE SERA MACRON!

Nation par nation, il n'est question que d'ELLE, unique objet d'un sentiment, plus souvent la haine que l'amour. De temps en temps, une pincée de raison. Rare, très rare!

Pourtant, chaque nation composante est évaluée à la vigueur de son attachement à l'oeuvre collective. Aucune ne tire gloire de son ingratitude, la mieux cachée possible.

À chaque jour sa crise européenne. Ces jours-ci, c'était l'Italie. Qui a démérité de l'Union par sa gestion, et a fini par retourner l'accusation, chargeant l'Union de tous ses malheurs.

Le peuple italien en a tiré les conséquences en portant au pouvoir ses anti-européens et ses euro-sceptiques. Mais ce qui en aurait résulté était tellement grave, que le Président de la République italienne, disposant de pouvoirs de sauvegarde, a pris l'initiative d'empêcher la majorité politique de jouir de ses droits. Il faudra qu'elle revoie sa copie, ou qu'elle soit revue par le peuple italien, placé devant sa responsabilité.

Quoi qu'on dise, quand il s'agit de courir au secours de l'Europe, c'est souvent de France qu'arrive le chevalier blanc. Depuis un an (comme le temps passe vite!), c'est notre Président, Emmanuel Macron, qui accoure. Il a, sans tarder, donné son appui au Président de la République Italienne, auteur du Coup d'État européen, selon Jean Luc Mélenchon, celui qui a manqué de si peu la présidentielle de 2017*.

C'est courageux et optimiste, car le collège de médecins qui se penche sur le cas de la patiente Europe, dresse la liste des maladies qui se déclarent l'une après l'autre, et mettent en péril la fragile malade.

Après la brexite, contraignant à une amputation,dans la foulée de la grècite, membre sauvé in extremis, il y a la chronique hongrite, non mortelle, mais source de démangeaisons pénibles, la bruyante crise hispano-catalane, voilà l'italite hémorragique (en euros), ses nécessaires transfusions. 

Mais on l'aime tellement, l'Italie, qu'on va faire tout pour la sauver....si elle le veut bien!

Et nous, la France, comment ça va? Bof! Ça fait mal partout. La coulchite**, que d'autres nomment hypochondrie. On n'en meurt pas, mais on n'est jamais bien, il y a toujours un "pet de travers"! En ce moment, on n'est pas en train.

Mais comme c'est notre Président qui se précipite au secours de l'Europe, nous comptons bien sur l'application du même traitement, avec la même conscience professionnelle.

Sceptique

*JLM a fait, et refait, le décompte des voix....le compte n'y est pas. Mais le Conseil Constitutionnel, complice, s'obstine.

**Du mot d'arabe dialectal algérien "coulchi", "tout"(fait mal).

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Commentaires
D
C’est devenu un postulat, une de ces vérités d’évidence que seuls des esprits dérangés oseraient contester : le projet d’intégration européenne est gravement menacé par un déficit démocratique, une perte de légitimité, le désenchantement des opinions publiques. Je te renvoie à l'ouvrage "L'Europe malade de la démocratie" de Philippe Riès. Voilà ce qu'en dit le résumé du livre aux éditions Grasset: "A cette nouvelle manifestation de la « pensée unique », ce livre veut opposer un diagnostic radicalement différent : le projet européen est victime d’une overdose de démocratie, et de la plus mauvaise qualité qui soit… La construction d’une Europe unifiée, pacifiée et prospère, la plus formidable aventure humaine de la seconde moitié du 20ème siècle, est aujourd’hui gravement ébranlée par le triomphe de cette démocratie d’opinion, où les intérêts particuliers s’imposent systématiquement à l’intérêt général, où la gestion à court terme aveugle la vision à long terme, où le clientélisme et le corporatisme se drapent dans l’étendard de la « légitimité » du mandat électif. Le projet européen, de Jean Monnet à Jacques Delors, a toujours été porté par une petite élite éclairée, et son modèle institutionnel conçu pour le mettre à l’abri des populistes et des démagogues. La vraie menace pour le projet européen, c’est la remise en cause de ce modèle sous la poussée des égoïsmes nationaux et des calculs à courte vue. De la directive Bolkestein à « l’euro cher » en passant par la politique agricole commune, Philippe Riès tire de ces quatre années de journalisme à Bruxelles un constat alarmant."
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A
Peut-être sommes nous trop nombreux dans cette Europe. Nos ambitions auraient du, peut-être, être plus modestes, Du moins, pour le temps de son adolescence. Car nous n'en sommes encore qu'aux initiations. Pas de structures politiques, ni sociales, ni militaires; etc... établies (de vagues accords...). Une sorte de partage et compromis sur la base d'une dualité individuelle entre Etats... Un peu confus, non ? C'est ce qui fait la propagation du désaveu...<br /> <br /> Nous aurions du commencer par une Europe restreinte et la bâtir dans une union plus politiquement structurée, et une fois confortée dans sa solidité, et sa représentation dans le monde, envisager d'autres partenaires.<br /> <br /> Ce vent de retrait qui souffle sur les membres de cette union est peut-être l'occasion de refondre l'Europe avec plus de détermination politique et de partenaires plus sûr (comme l'Allemagne...).
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Sceptique
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