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Sceptique
14 juin 2018

LE GLYPHOSATE, SES "FAKE NEWS", SES DÉFENSEURS, SES ASSASSINS.

Lorsque que ce nom est osé, les cercles de famille s'enflamment, leurs canons tonnent. 

Il y a celui de ses défenseurs, et utilisateurs, unis dans la démonstration de son innocuité et de son utilité. Le journaliste Patrick Cohen leur a donné la parole, dans son émission C à vous, et le journal l'Opinion a fait écho à cette plaidoirie.

Ce crime de lèse-Ségolène n'a pas plu à notre sainte internationale, qui malgré ses cures polaires (qu'on dit), a pris feu. 

Et, même, fait feu. Sur Nicolas Hulot. Qui occupe la place qui devrait lui être réservée, et a aggravé son cas en ne lui obéissant pas.

Si le ministre de l'environnement n'est pas entré en campagne (au sens propre et au sens figuré), c'est par ordre de son chef, qui ne tient pas à une jacquerie avec ses panzers, même sans canons.

Son ancêtre au Ministère lui aurait rappelé qu'elle en était toujours la titulaire légitime, et lui avait donné l'ordre de lui obéir. Ce qu'il n'a pas fait.

Les agriculteurs en colère déversent sur la chaussée, grâce à leurs tomberaux, tout ce qui peut contrarier le gouvernement, sans leur coûter trop.

Les scientifiques en matières agronomiques, ont, eux, déversé les résultats de leurs études sérieuses, aux yeux du monde (sans majuscule). De ces dernières, il résulte que les dangers du glyphosate sont plus qu'imaginaires, faux, complètement faux*.Mais en France, ce n'est pas une raison nécessaire et suffisante. La croyance est l'égale des preuves (sauf pour la justice!)

Bien sûr, la politique a le pouvoir de s'imposer à la science, de lui clouer le bec. Il y a eu des précédents. Pas en France, pas encore, enfin, sur ce chapitre des phyto-sanitaires. Et sur celui de la pharmacologie à l'usage humain. Nos médicaments pourvus d'une AMM sont encore disponibles.

Sceptique

*La défense des produits inventés et mis sur le marché par la firme Monsanto (fusionnée avec Bayer), est souvent accusée d'être vendue à Monsanto. La fin du brevet , et les productions diverses de ce produit tombé dans le domaine public, ne sont jamais rappelés par les protestataires(de la ville). 

 

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Commentaires
S
Toutes les activités agricoles ne sont pas logées à la même enseigne, car il s'est établi une hiérarchie en fonction des possibilités de cultures, et des valeurs ajoutées. Il y a encore quelques décennies l'agriculture était le premier des métiers, historiquement, et le dernier, économiquement. De nos jours la viticulture est remontée vers le sommet, rejoignant la céréaliculture, tandis que l'élevage est encore le parent pauvre. En raison, parfois du niveau d'exigence qu'il s'impose. La culture du "small is beautiful" est aussi un handicap...volontaire. L'autre bout du problème, la commercialisation, n'a pas de rapports avec le dérèglement climatique, qui pour un rural, est permanent. S'il est anthropique, il est imputable à la masse humaine, et non à une ou plusieurs catégories particulières, auxquelles il faudrait faire un procès. C'est à la mode, mais où ça nous mènerait -il?
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A
Bien sur, tout va bien… les petits oiseaux, les fleurs, le printemps qui arrive enfin… ...et des suicides d'agriculteurs ou d'éleveurs qui continuent… comment expliquer à ceux-ci que tout va bien ????<br /> <br /> Comment expliquer qu'à la suite de la sécheresse importante de cet été dernier, les éleveurs ont consommé le foin d'hiver. Que pour nourrir leurs bêtes, ils sont contraints de faire venir du foin de l'autre bout de la France parce que les pluies intenses de ce printemps n'ont pas permis de faucher et faire sécher du nouveau foin ? Et les exemples sont multiples…. les dernières grêles, etc....<br /> <br /> Nous ne pouvons pas nous contenter de dire que tout cela est naturel. (et pitié, il ne servirait à rien de nous servir les calamités cycliques passées dans d'autres temps). <br /> <br /> Tant mieux si dans votre région, le monde paysan vit des jours heureux. Il n'empêche que en d'autres régions, il existe de vraies détresses.
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S
Je voudrais vous rassurer. Les agriculteurs de ma région, la Picardie, soignent amoureusement leurs terres, qui sont parmi les meilleures de France. Ils n'ont plus de soucis de prix, depuis un certain temps, et vendent leurs récoltes par internet, au plus offrant. Ils ne sont pas assez nombreux pour que je fasse une statistique de leur état de santé. Pour ma part, j'ai la chance d'avoir un grand jardin, arboré et fleuri, où je laisse pousser tout librement , sauf exceptions comme les orties. Les oiseaux et les butineurs, dont les abeilles, sont nombreux et actifs. Je n'utilise qu'un minimum de produits utiles, moins que de médicaments qui rendent plus supportables mon vieillissement.<br /> <br /> Puisque nous avons besoin de la science, pourquoi en priverions-nous les autres, humains, animaux, végétaux? <br /> <br /> Je m'inscris en faux contre les soi-disant calamités qui nous pousseraient prématurément dans notre tombe.
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A
C'est un véritable dilemme. Il est, en partie, la conséquence de cette désinvolture et de cette scandaleuse ignorance volontaire à l'égard de l'environnement durant ces dernières décennies. Nous n'en avons pas pris conscience et n'avons pas su anticiper.<br /> <br /> Nos agriculteurs souffrent. Ils doivent faire face à tous les intempéries, au sens propre comme au sens figuré. Les sécheresses et divers caprices météorologiques plus fréquents et plus violents, des règles économiques notamment européennes qui les étouffent (quotas, etc...), des ventes au plus bas, et l'ont pourrait ainsi augmenter la liste...<br /> <br /> A l'exception des très grandes exploitations, la plupart de nos agriculteurs exercent dans des conditions pénibles avec parfois des conséquences dramatiques, jusqu'au suicide en sans cesse augmentation.<br /> <br /> De l'autre côté, notre déplorable inconséquence passée en matière d'environnement nous contraint aujourd'hui à une urgence déplorable et à prendre des dispositions tranchantes sans véritable étude ou préparation.<br /> <br /> Le problème est d'ailleurs d'une telle ampleur qu'on ne sait plus comment l'aborder...<br /> <br /> Il est certain qu'une anticipation aurait probablement permis, dans le temps, de trouver des palliatifs. <br /> <br /> Mais encore une fois, c'est l'intérêt financier appuyé par la politique qui a mené à cette situation.<br /> <br /> Pour moi, nous n'avons pas aujourd'hui d'autre choix que d'interdire ces produits. Mais avec, à mon sens, la condition absolue d'apporter une aide sérieuse et conséquente à nos agriculteurs. Seule solution humainement raisonnable et responsable.
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Sceptique
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