UN EFFET COLLATÉRAL DE LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE.

 Quand Emmanuel Macron a organisé son parti, dans la foulée de sa déclaration de candidature à la présidentielle, j'ai été frappé par le nombre de personnes appartenant à la diversité, "mises en vue" par le candidat. 

Je n'en avais pas l'habitude. La formation politique à laquelle j'adhérais en comptait quelques uns dans ses rangs, compétents et très engagés, mais l'idée de les mettre en selle à l'occasion d'une élection, interne, ou locale, n'effleurait pas les dirigeants départementaux . C'était une pratique qui appartenait à la gauche.

Le succès d'Emmmanuel Macron à la Présidentielle devait être suivi par la constitution d'une majorité aux législatives. La diversité des candidats présentés par le mouvement n'en a pas été affectée, bien au contraire. L'effet de renouvellement de l'Assemblée Nationale a été massif. À l'échelle de mon département, il a été total. 

Si je cible cet effet de la politique de recrutement de l'homme politique Macron, c'est parce qu'elle s'est trouvée liée à son contraire, un archaïsme résiduel, impliquant une des recrues, locales, d'En Marche.

Une jeune femme d'origine algérienne, âgée de trente ans, cadre dans une administration locale, liée à un homme de son âge et de même origine, s'est trouvée en butte contre sa famille, qui voulait lui choisir son mari....en Algérie. 

La famille, au sens élargi, s'est livrée à diverses pressions pour obtenir de la jeune femme sa soumission. Elle alternait les moments de faiblesse, et de révolte. Pour en venir à bout, la famille a recouru aux grands moyens, sa séquestration!

Son absence à son travail a alerté ses amis....politiques. Qui se sont rendus en force au domicile de la famille, où ils l'ont trouvée, enfermée dans sa chambre, et l'ont délivrée.

Il est permis de considérer cette action familiale comme une réaction à l'action d'émancipation de la jeune femme, qui avait accepté un mandat local sous l'étiquette LREM. Les acteurs de la séquestration sont l'objet de poursuites judiciaires, qui leur donnent à réfléchir.

Le fait nouveau me semble être la solidarité exprimée par cette formation politique ouverte à toutes les particularités de notre société. Y en avait il d'autres avant cette dernière? Elles ne se sont pas fait connaitre avant cette histoire, dont il doit y avoir quelques autres exemples.

Sceptique

Comments

[Diotima]

Rappelons qu'à travers l’ensemble du discours d’Emmanuel Macron transparaît une vision de la culture en faveur de la diversité culturelle. A l’inverse des candidat-e-s de droite, on ne retrouve aucune référence à une identité, un héritage ou une culture française supérieure et figée. Rappelons ici qu’Emmanuel Macron avait créé une certaine polémique lors de son discours à Lyon déclarant « qu’il n’y pas de culture française mais une culture diverse en France”, chez les défenseurs d’une vision de la culture très nationale et élitiste.Il énonçait à cette occasion ne pas être favorable au modèle du multiculturalisme.



Dans un entretien accordé au journal en ligne Mediapart, le 5 mai 2017, il déclarait à propos de sa position sur le multiculturalisme et la diversité : « Pour eux (François Fillon, Marine Le Pen ), il y a une structure monolithique de la culture française. Or, la France n’est pas une identité figée ou fermée. Ce n’est pas une culture prédéfinie.(…) Je célèbre la culture de la créolité dans la République car il y a cette diversité. (…) Je veux qu’il y ait cette multitude, cette diversité, mais je ne veux pas d’une communauté juive qui vive à part, d’une communauté musulmane qui vive à part, d’une communauté créole qui vive à part, et qui se vivent d’abord comme des communautés. Je veux qu’ils se sentent d’abord comme un peuple uni. » Emmanuel Macron s’inscrit donc loin d’une vision culturelle figée et fantasmée, défendue généralement par la droite.