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Sceptique
16 août 2018

NICOLAS HULOT VA T'EN GUERRE!

 Émoustillé par la condamnation en première instance, de Bayer, pour "son" Glyphosate, apporté en dot par Monsanto, Nicolas Hulot se voit déjà parti en guerre contre TOUS les pesticides. Bonjour les dégâts! Question à un euro, avec quoi a-t-on vaincu le mildiou de la pomme de terre, qui a failli faire émigrer la totalité du peuple irlandais?

À moins de refuser, dans ce cas, la qualité de pesticide au sulfate de cuivre. Il n'y a qu'une foi, la mauvaise*.

D'abord, une condamnation en première instance, qui ne mobilise pas tous les intérêts, ni davantage les expertises, n'est pas toujours confirmée. 

Comme médecin rural, et jardinier passionné, je n'ai pas encore entendu de plainte, ou de mise en cause, par un agriculteur, gros consommateur, ou un jardinier, moins dépendant.

Mais si ce produit avait un effet toxique ou pathogène évident, sa dangerosité n'aurait échappé à personne et tout de suite. Il aurait été abandonné. Pourtant, la mise en cause, systématique, des innovations, est une tendance forte de notre époque. Le procès qui lui est fait tient à son efficacité, justement. Il est sous tendu par l'idée que la nature ne peut qu'être parfaite et juste. C'est le principe qu'il représente qui est condamné "a priori". La généralisation par Nicolas Hulot est l'effet de sa prévention. C'est le Professeur Joyeux de l'écologie. Tout est mauvais, autre que ce que je décide**.

La lutte des classes ne s'appuie plus seulement sur les différences de fortune, mais aussi sur les différences d'activité professionnelle. Les professions les moins spectaculaires, celles dont on est le moins dépendant, en apparence, tout au moins, sont les plus attaquées. Or, entre les producteurs de fruits et légumes, et les consommateurs, il s'interpose un certain nombre de membres de la chaine. Les problèmes propres au producteur sont invisibles, ou....idéalisés.

Sceptique

*Jean-Paul Sartre

**Problématique des faux savants, l'affirmation péremptoire.

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Commentaires
D
Oui d'accord mais quand je disais que je ne faisais pas de différence...c'était au contraire pour appuyer ma démonstration que le possible ou le probable établissent une corrélation mais pas de causalité certaine. Cela revint donc au même.
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S
Probable...qui peut être prouvé, est plus fort que possible.....qui peut arriver. Sous cet angle, l'eau du robinet est possiblement cancérigène, puisque tous ceux qui présentent un cancer, ont bu de l'eau du robinet.<br /> <br /> Les soupçons ne sont jamais solides, d'emblée, les certitudes s'appuient sur des nombres importants.et concordants. Ce qui n'est pas le cas pour le lien de cause à effet, entre le glyphosate et un cancer déclaré. L'incidence est faible, si elle existe.<br /> <br /> D'ailleurs l'énoncé est toujours: il est possible, il est probable. Il n'y a de certitude que de la part des plaignants et de leurs avocats. On a connu la même chose avec les ondes des relais téléphoniques.
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D
"Probable" et "possible" n'ont pas une grande différence dans notre cas!
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S
POST-SCRIPTUM: Tous les cancers n'ont pas une cause, un agent causal. Notre organisme en fabrique à tout instant, dont notre système immunitaire se débarrasse immédiatement. Une défaillance de l'immunité, qui augmente avec l'âge, ou sous l'effet d'autres facteurs auxiliaires, fait que la fréquence des cancers augmente avec le vieillissement.<br /> <br /> Quant à "probable", littéralement "qui peut être prouvé", il a besoin d'être aidé!
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D
Je voudrais, cher sceptique, baser encore une fois mon commentaire sur des connaissances plus concrètes afin d'appuyer ta démonstration. Sinon, on peut classer nos réactions au même niveau idéologique. Le glyphosate est classé depuis le 20 mars 2015 comme « probablement cancérogène » par le Centre international de recherche sur le cancer et ce "probablement" désigne justement une corrélation possible, et non pas une causalité. Cette agence de l'OMS précise que ce classement est uniquement une estimation du danger, et que l'estimation du risque pour la population générale est du ressort des agences de sécurité sanitaire. Il se peut que le glyphosate soit cancérigène mais les doses ne sont pas assez élevées pour provoquer des cancers. <br /> <br /> <br /> <br /> La deuxième partie de mon commentaire concerne une question différente mais étroitement liée qu'il est important d'introduire, me semble-t-il, dans nos discussions. Il s'agit des « entreprises à mission » et le terme désigne les nouvelles formes de sociétés commerciales (à but lucratif) qui se donnent statutairement, en plus du but lucratif, une finalité d’ordre social ou environnemental. Le terme a été introduit en 2015 par Kevin Levillain, chercheur à MINES ParisTech.<br /> <br /> L’Union européenne vient de valider le rapprochement de Monsanto et de Bayer, faisant émerger un nouveau leader mondial des semences et des pesticides. Qu’adviendrait-il si cette entreprise décidait de devenir une entreprise à mission ? Rien d’irréaliste : comme d’autres entreprises dont l’activité et la performance sont basées sur d’importants investissements en matière de recherche et développement, Bayer-Monsanto souffre de la pression des marchés financiers, qui exigent de la rentabilité à court terme. Cette situation freine d’autant les projets stratégiques de long terme. <br /> <br /> Dans ce contexte, l’entreprise aurait tout intérêt à changer de statut et devenir une entreprise à mission. Elle pourrait par exemple inscrire au cœur de ses statuts sa volonté de « mettre les sciences du vivant au service du progrès sociétal et environnemental ».
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Sceptique
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