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Sceptique
24 août 2018

DES URGENCES, ET DES BÊTISES.

Les Urgences, le SAMU, sont la plus belle invention "organisationnelle" de ces dernières décennies. Nos hôpitaux, en tout cas les "universitaires", où se formaient les étudiants en médecine, assuraient une "garde" qui pratiquait l'accueil et le traitement, médical ou chirurgical, des urgences. Cette activité était essentielle à la formation des étudiants.

À l'extérieur de l'hôpital, les médecins généralistes libéraux organisaient des gardes, tenues, au fil des ans, par un nombre de plus en plus faible de volontaires. C'était une façon de vivre de son métier, et de se faire une clientèle. 

Dans les grandes villes, des organisations professionnelles d'urgentistes se sont constituées. SOS-Médecins est une des plus connues.

Mais dans les années 1970 et suivantes, des praticiens hospitaliers urgentistes ont pris la mesure des insuffisances du système existant, et ont conçu les Urgences, intra et extra hospitalières, disposant de personnels spécialisés et de systèmes d'alerte et de tri. Les Urgences, c'est ce qui permet de se présenter dans un hôpital quand on ressent une souffrance anormale, inhabituelle, inquiétante. Et pour les "urgentistes", d'aller là où on les appelle, avec des véhicules sanitaires permettant de donner des premiers soins de haut niveau (réanimation) de malades ou de blessés dans un état grave. C'étaient les SAMU. Leur appel était spécifique et facilité par l'unification des numéros et des procédures.

Ce que notre société "subit" de nos jours, c'est le prodigieux succès de ce système, apte à la prise en charge de tous les types d'urgences (médicales ou chirurgicales). On sonne, et on vient vous soigner, ou transporter où c'est le plus approprié, ou mobilisé d'avance (les services d'urgences participent à un tour de garde).

Une charmante journaliste de la chaine LCI a critiqué l'indisponibilité des médecins de ville, dès que les services d'urgence sont débordés. Il n'y a aucune comparaison possible entre des médecins exerçant seuls dans leur cabinet, et les équipes d'urgentistes qui acccueillent des flots continus de malades et de blessés, amenés par les pompiers ou police-secours. Le tri, le premier diagnostic, l'évaluation de la gravité , les examens complémentaires prescrits et effectués, les spécialistes nécessaires convoqués.

Toutes ces "opérations" ne peuvent être effectuées que par un service d'urgences, regroupant les locaux, les matériels, et les soignants de toutes compétences.  Le patient admis et pris en charge  sera soigné ou opéré, et suivi , le plus souvent, pendant vingt-quatre heures. Le transfert vers un autre service hospitalier, ou le renvoi dans son foyer, si c'est possible, intervient généralement dans ce délai.

Il faut comprendre que ces services d'urgence, recevant du "tout venant" par flots, ne peuvent être parfaits. Mais ils constituent un progrès remarquable. 

Peut-on améliorer les défauts, la bousculade, les impatiences, les violences qui en découlent, en augmentant le nombre de personnels? Je ne le crois pas, et l'espace d'accueil ne doit être, ni trop restreint, ni trop grand.

Ce qui est véritablement urgent n'échappe pas aux soignants engagés. Les échecs ou accidents, rarissimes sont rarement la conséquence de négligences ou d'erreurs.

C'est une oeuvre humaine, avec ses limites. Mais, aussi, un progrès, considérable, que je ne vois pas "dépassable".

Sceptique.....sur les jugements à venir!

P.S. j'ai souvent lu des critiques des "brancards". Ce sont, en fait des lits roulants, d'une hauteur facilitant les soins, les examens, par des soignants "debout". Le matelas, de dix à douze centimètres d'épaisseur, est très confortable.

Sceptique....usager à plusieurs reprises.

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Commentaires
D
Oh oui! Effectivement! Merci de me le rappeler... il est question de « pathos » (si on suit l’etymologie)
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S
Dans son sens médical, le substantif "patient" se rapporte à ce qu'il doit être, ce qu'il doit accepter de subir.
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D
Si elle connaissait déjà et d'avance tout cela elle serait...impatiente! L'important c'est d'être patient (dans tous les sens du terme) en faisant confiance aux médecins et leur discernement.
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S
La patience a besoin d'une connaissance de la situation, de ses tenants et aboutissements!
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D
Ne minimisons pas pourtant l'importance de ce breuvage des Dieux! Mes cours de "sagesse" seraient encore "sous la couette" sans un bon espresso ou un grand café au lait que je savoure avec volupté! Belle fin de dimanche!
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Sceptique
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