LE PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE, ET LES POV'VIEUX.
L'âge réduit les capacités d'adaptation de tout être humain exposé à une innovation, et cette histoire de prélèvement à la source ne passe pas. Je ne suis pas le seul, et je me réjouis des hésitations ressenties de la part du Président Macron, décideur ultime, après évaluation des éclaboussures sur son costume.
Son Ministre, Gérald Darmanin, est, lui, sûr du bon travail accompli par son service. Du bon travail, j'en suis sûr, car c'est une des principales qualités de ce jeune ministre, un bosseur réputé, très sollicité à l'époque où il organisait les campagnes électorales de l'UMP. Il ne manquait pas un clou aux godillots.
Mais ça ne rend pas plus sympathique ou plus alléchant le nouveau système, fondé sur une corvée (au sens initial du terme), imposée aux patrons (ils ont tous un comptable, c'est l'argument choc du Ministère!) et aux caisses de retraite, qui n'ont pas fait de résistance.
D'autant plus que je suis mensualisé depuis des années, exempté de tout harcèlement et de toute douleur finale.
Employeur d'aides à la personne, déchargé de tout souci par le CESU-URSSAF, j'ai cru comprendre que j'aurai droit à quelques tourments supplémentaires. Vont ils précipiter ma fin? Si oui, sa Majesté l'État sera perdant. Bien fait pour LUI!
Il parait que nous sommes les derniers à avoir conservé le système du paiement différé, le plus possible, de l'impôt. Mais ils étaient quand même payés, en temps et en heure, sauf à aimer les majorations de retard.
Alors, si le Président, victime comme tous ses prédécesseurs, d'une déception exprimée dans les sondages, passe la main à ses futurs successeurs, je dirai "OUF!" en bon contribuable que je suis.
Et si la réforme est activée, ma mensualisation le sera aussi, et je ne souffrirai pas "réellement".
Sceptique