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Sceptique
24 septembre 2018

LA FRANCE EST ELLE GOUVERNABLE?

La deuxième année du quinquennat du Président Emmanuel Macron est bien entamée, et sa popularité est déjà aux niveaux atteints par son prédécesseur François Hollande. Qui, lui, ne faisait rien, après avoir fait mal.

En  Mai 2017, le Président Emmanuel Macron, jeune, intelligent, brillament, même, disposait d'un capital de popularité, pas exceptionnel, ça ne se voit plus en France, mais non contestable.

Pourquoi a-t-il fondu, "comme neige au soleil" (formule fausse!), il y a une part de sa faute, il y a l'effet des attaques d'une opposition sans mérites, mais il y a, surtout, l'incompréhension d'une part grandissante d'une population qui ne comprend pas ses intentions et ses motivations. 

Il s'y ajoute les critiques des médias, qui ne sont tendres avec personne, et celles des vrais experts, qui ne comprennent pas son inertie face aux maux chroniques et réels de notre pays: économie marchande languissante, déficit abyssal qui se creuse de mois en mois (100% de notre PIB, bientôt).

L'inconscience quasi unanime de cette situation n'est pas une excuse. Un Président est entouré d'experts susceptibles de l'aider, et sûrement pas avares de mises en garde sur la situation réelle du pays. Si le pays grogne en permanence, il est de la responsabilité du chef de l'État de passer outre.

Le Président et son gouvernement disposent encore d'une confortable majorité parlementaire, malgré quelques défections.

Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, le Président sera critiqué, désavoué. Mais son mandat n'est pas caduc, les mauvais sondages ne peuvent mettre en panne les dispositions de notre constitution.Écrites en prévision de ces situations de résistance, de déni de l'autorité gouvernementale. Le mandat du Président est de cinq ans, point-barre. Notre constitution ne prévoit pas l'empêchement du Président en cas de désaccord avec le parlement. Dans cette hypothèse, c'est le Président qui disposerait du droit de dissoudre l'Assemblée Nationale et d'organiser des élections législatives. C'est hors de question aujourd'hui, sa majorité est quasi intacte.

Ses ennemis ont la possibilité de provoquer de l'agitation, des grèves avec l'appui des syndicats, mais si les français n'ont pas un goût excessif de l'ordre, ils n'aiment pas du tout son contraire.

Conclusion: que le Président agisse, en expliquant ses actions, ce ne sera jamais inutile.

Sceptique

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Commentaires
D
Il y a en France 65 millions sujets de mécontentements, soit nettement plus que dans ma jeunesse où il n'y en avait que 50 millions. C'est une blague bien sûr. Pour être plus sérieux, je pense que le soit disant mécontentement est plus l'invention de journalistes qui font du buzz qu'autre chose. La télé bourre le mou des auditeurs et invente les sujets de mécontentement. Depuis la création de BFM, les ventes d'anti dépresseurs explosent en France !!
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S
N'exagérons pas!
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D
Ce serait merveilleux! Sceptique Président ! On vote pour toi!
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D
Bis repetita...!! L'histoire se répète! Jamais personne n'est content quel que soit le gouvernement! Des critiques, partout des critiques sans aucune reconnaissance. C'est destructeur et on n'avance pas d'un iota comme ça. En même temps, Macron n'est pas clair pour la plupart des français. Se prétendant être « ni de gauche ni de droite » dans un premier temps, puis « et de gauche et de droite » dans un second, il constituait une doctrine pragmatique qui s’appuyait, pour l’essentiel, sur le constat de l’incapacité des gouvernements de droite (Nicolas Sarkozy) comme de gauche (François Hollande) à mener des réformes rapidement qui puissent concrètement améliorer la vie des Français.<br /> <br /> <br /> <br /> Très vite, cette apparente nouveauté a été qualifiée de « disruption » sans que l’on prenne garde au fait que l’action empirique a besoin d’une légitimation théorique et que celle-ci doit être suffisamment claire et cohérente pour construire une base électorale du long terme.<br /> <br /> Le macronisme court le risque d'un paradoxe (mais qui peut être fécond et utile):<br /> <br /> <br /> <br /> Sur le fond, il repose sur l’alliance du libéralisme économique et du libéralisme culturel, un modèle proche de celui partagé par de nombreux Démocrates aux États-Unis mais dont le cœur de cible, celui des sociaux-libéraux, ne représente en fait que 5 % de l’électorat en France. Mais il repose aussi sur un mélange assez curieux de populisme et d’élitisme. <br /> <br /> "Du populisme, dans la mesure où le discours d’Emmanuel Macron comme de ses ministres fustige le « système » des partis comme les « statuts » qui bloquent la mobilité sociale : statut des fonctionnaires comme des retraités ou de tous ceux qui sont considérés comme des « insiders » profitant d’une protection qui leur paraît injustifiée au détriment des « outsiders » qui subissent le chômage et la précarité.<br /> <br /> <br /> <br /> De l’élitisme, car Emmanuel Macron est moins le président des riches (qui lui ont nettement préféré François Fillon au premier tour de la présidentielle de 2017) que celui des gagnants et des optimistes qui évaluent très positivement leurs perspectives d’avenir.<br /> <br /> <br /> <br /> Né du déphasage entre l’offre politique et une demande politique en miettes où le vote de classe ne constitue plus une clé d’analyse, le macronisme vit dans le paradoxe mais pourrait tout autant y succomber. Reposant moins sur un corpus de textes que sur une pratique du pouvoir, le macronisme doit donc être étudié avec les outils de la sociologie politique."(D'après Luc Rouban, directeur de recherches au CNRS et à Sciences Po)
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Sceptique
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