DIALOGUES DE SOURDS.
L'avertissement de la Cour des Comptes du non respect des 35 heures par la majorité des collectivités locales, au profit de leurs salariés, passe mal chez les bénéficiaires de cette mansuétude.
Les dialogues entre les représentants syndicaux et les journalistes attirés par le scoop ne vont pas plus loin que le déni de l'anomalie, et le refus de toute correction. Dont l'effet serait invisible au cas par cas, et ne serait perceptible qu'à l'échelle du département....peut-être. La défense syndicale est une contre offensive. Philippe Martinez rétorque que la solution est la semaine de 32 heures. Les représentants syndicaux sur le terrain décrivent l'esclavage des personnels visés, et l'urgence d'embauches propres à les soulager.
Les hôpitaux et autres établissements de santé, réellement surmenés, sont efficacement exposés en première ligne. Leurs déficits en agents diplômés ne peuvent être comblés que par des...diplômés. Non disponibles.
Ce sont les autres services qui sont concernés par les critiques de la cour des comptes. Leurs effectifs dépendent des Communautés de Communes. Tout revient donc aux élus, à leurs représentants au niveau exécutif. La gestion des personnels nécessite une certaine autorité. Disposer d'une "grande gueule" est un avantage pour une "com de com".
La demande de l'État de corriger ces anomalies, dont la somme est coûteuse, sera-t-elle satisfaite? J'ai de rérieux doutes. Je crains en particulier que l'effort soit demandé aux "maillons" faibles.
Sceptique