LES MALHEURS D'ANGELA MERCKEL.
Il n'y a pas de destin, en général, et encore moins en politique, dans sa version démocratique.
La carrière d'Angela Merckel, pupille d'Elmuth Kohl, se déroule depuis plus de vingt ans, à une vitesse continue, sans secousses. Le binôme franco-allemand formant la pièce maitresse politique de l'Union Européenne, l'entente politique, la coopération franco-allemande, passe de mains en mains présidentielles françaises, mais dans les seules mains allemandes d'Angela Merckel. Un exploit aux yeux d'un français, même initié à la politique depuis les années 1960.
Pourtant, cette entente est on ne peut plus dysharmonique. Continue, étayée par une économie prospère et stable , du côté allemand, changeante, et sans le sou, mais pour autant impérieuse, du côté français, l'attelage antinomique tient bon, surmonte ses crises, et il tirait plutôt bien, sans secousses, la diligence européenne avec ses 28 passagers.
Mais depuis quelque temps, les choses vont moins bien. En Allemagne, d'abord. La grande vague migratoire, en provenance d'Afrique et d'Asie mineure, pour des raisons politiques (conflit de Syrie) et économiques, (Afrique) a rompu l'équilibre et l'harmonie de l'Union Européenne. L'Allemagne d'Angela Merckel s'est montrée particulièrement généreuse et accueillante, puisqu'elle a accepté sur son territoire, via l'Asie Mineure, les Balkans, l'Autriche, un million de réfugiés, au milieu desquels s'étaient dissimulés des terroristes arrivés directement de Turquie. Ces derniers n'ont fait qu'une escale en Allemagne, submergée, leurs objectifs étant en Belgique et en France.
En Allemagne, la présence de près d'un million de réfugiés, politiques, économiques, ou les deux, a eu des conséquences sur les équilibres politiques, en réactivant le parti de droite nationaliste, particulièrement actif à l'est du pays, moins prospère. Il en est résulté un recul électoral du parti d'Angela Merckel, et son affaiblissement.
La cohésion franco-Allemande n'est que politique. Nos intérêts économiques et financiers, nos politiques dans ces matières, sont divergentes et incompatibles. Ce qui affaiblit notre cohésion, face à des adversaires pourtant communs, à commencer par les États-Unis de Donald Trump.
Une forme de sauve-qui-peut, et de défiance, affecte notre couple européen.
À suivre, c'est sûr!
Sceptique