ÉDUCATION NATIONALE: LA GOUTTE QUI FAIT DÉBORDER LE VASE.
La forfanterie d'un adolescent, braqueur de sa professeure avec un pistolet factice, a crevé d'un coup le matelas qui cachait la réalité de la situation des enseignants de "l'Éducation Nationale". Ex, Instruction Publique.
En l'absence d'une réaction des parents, trop limitée, la combinaison des deux appellations, Instruction Publique et Éducation Nationale, aboutit trop fréquemment à l'annulation réciproque. Ni instruction, ni éducation.
La gravité de l'événement, sa prise au sérieux, cette fois-ci, grâce au contexte établi par le Ministre Blanquer, nommé par le Président Macron, a mis sous le nez de tous les adultes responsables, les plaies de notre système éducatif d'État: enfants "sauvages" en proportion suffisante pour pourrir la vie des enseignants, et échec réellement majoritaire du système. Son examen terminal, le baccalauréat, ne reflète pas réellement le capital de savoirs supposé. La plupart des bacheliers ne tiennent que deux ans à l'Université, la seule institution qui ait l'obligation de les accueillir.
Si les enseignants souffrent, parfois au point d'abandonner leur métier, une idéologie puissante leur intime le silence, et le refus de tout retour au "bon vieux temps" des hussards de la République.
On râle, on souffre, on tombe malade, mais on ne lâche pas la religion de l'instruction sans effort et dans la joie. Pas question que la Réaction reprenne la main. Un certain nombre de parents reprennent leurs enfants pour les confier à l'enseignement privé, que l'opinion a massivement défendu.
Sauver l'enseignement public, c'est sauver l'égalité des chances, devenue formelle au fil du temps, voire réduite à zéro dans certaines communes ou certains de leurs quartiers.
Pourra-t-on dire, dans quelques années, "un bonheur peut venir d'un scandale!" ?
Scptique