QUAND LES PAUVRES SE RAPPELLENT À NOTRE ATTENTION.
Si Macron dit"A!", LREM reprend en coeur "A!". Et les oppositions s'arrachent les meilleures lettres de l'alphabet. Il y en a assez pour toutes, malgré leur nombre.
Le meilleur, le plus prompt, c'est Jean-Luc Mélenchon? Deux immeubles s'effondrent "spontanément" à Marseille, il dit, sans risquer de se tromper, encore un logement de pauvres!
Ils ne l'étaient pas par destination. C'étaient des "immeubles de rapport", construits pour être loués.
Les loyers ayant été bloqués à l'occasion des guerres et des après-guerres, les revenus des propriétaires-bailleurs ont fondu à l'allure de l'inflation. Ils n'ont plus étés en mesure d'entretenir leurs biens. Ceux-ci se sont dégradés, se sont transformés en taudis, dans lesquels aucune personne normale n'aurait voulu habiter. Le statut de "squatt" s'est imposé.
Quelques immeubles ont été convertis en copropriétés, leurs appartements ont été vendus à leurs locataires, quand ils le pouvaient, ou à des investisseurs. Les copropriétaires répugnent aux travaux d'intérêt seulement collectif.
De décennie en décennie, ces immeubles se sont acheminés vers l'état de ruine. Leurs proriétaires morts dans la misère depuis longtemps, les appartements sans eau, sans électricité, sans gaz, n'ont intéressé que des sans-abri peu exigents, qui ont "campé" comme ils pouvaient. Transformés en éponges, leurs murs, planchers et plafonds, ont pourri tout doucement. Et, un jour, quand la masse s'est trouvée supérieure à la résistance de la structure, l'immeuble s'est effondré, avec ou sans occupants.
Le dernir cas survenu en France s'est produit à Marseille. Deux immeubles voisins, s'étayant l'un l'autre, se sont écroulés solidairement. Le député jean-Luc Mélenchon a fait la remarque que c'était des logements de pauvres. Personne ne le contredira. Il ne s'est pas beaucoup fatigué pour parvenir à cette conclusion.
Je ne suis pas informé du sort juridique de ces ruines tombées en déshérence. Quelques années plus tard, des solutions ont été trouvées, et le terrain est disponible pour une nouvelle construction, généralement d'un meilleur standing, plus souvent pour leur acquisition que pour leur location.
Dans les villes attirantes d'aujourd'hui, il n'y a plus de fous pour investir dans du locatif.
Au suivant!*
Sceptique
*Immeuble effondré.
Note du 7/11/2018: les deux immeubles détruits étaient des copropriétés, et les appartements loués. La mairie dispose d'un droit de regard, peut décréter une situation de péril, exigeant l'évacuation des occupants. Ce qui a été fait pour un des deux immeubles écroulés. Mais pas pour l'autre.
Que peut faire une commune dans ces situations? Pas plus que ce que je viens d'écrire. Elle ne peut prendre en charge les travaux, comme les yakas le pensent.