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Sceptique
5 novembre 2018

QUAND LES PAUVRES SE RAPPELLENT À NOTRE ATTENTION.

Si Macron dit"A!", LREM reprend en coeur "A!". Et les oppositions s'arrachent les meilleures lettres de l'alphabet. Il y en a assez pour toutes, malgré leur nombre.

Le meilleur, le plus prompt, c'est Jean-Luc Mélenchon? Deux immeubles s'effondrent "spontanément" à Marseille, il dit, sans risquer de se tromper, encore un logement de pauvres!

Ils ne l'étaient pas par destination. C'étaient des "immeubles de rapport", construits pour être loués.

Les loyers ayant été bloqués à l'occasion des guerres et des après-guerres, les revenus des propriétaires-bailleurs ont fondu à l'allure de l'inflation. Ils n'ont plus étés en mesure d'entretenir leurs biens. Ceux-ci se sont dégradés, se sont transformés en taudis, dans lesquels aucune personne normale n'aurait voulu habiter. Le statut de "squatt" s'est imposé.

Quelques immeubles ont été convertis en copropriétés, leurs appartements ont été vendus à leurs locataires, quand ils le pouvaient, ou à des investisseurs. Les copropriétaires répugnent aux travaux d'intérêt seulement collectif.

De décennie en décennie, ces immeubles se sont acheminés vers l'état de ruine. Leurs proriétaires morts dans la misère depuis longtemps, les appartements sans eau, sans électricité, sans gaz, n'ont intéressé que des sans-abri peu exigents, qui ont "campé" comme ils pouvaient. Transformés en éponges, leurs murs, planchers et plafonds, ont pourri tout doucement. Et, un jour, quand la masse s'est trouvée supérieure à la résistance de la structure, l'immeuble s'est effondré, avec ou sans occupants.

Le dernir cas survenu en France s'est produit à Marseille. Deux immeubles voisins, s'étayant l'un l'autre, se sont écroulés solidairement. Le député jean-Luc Mélenchon a fait la remarque que c'était des logements de pauvres. Personne ne le contredira. Il ne s'est pas beaucoup fatigué pour parvenir à cette conclusion.

Je ne suis pas informé du sort juridique de ces ruines tombées en déshérence. Quelques années plus tard, des solutions ont été trouvées, et le terrain est disponible pour une nouvelle construction, généralement d'un meilleur standing, plus souvent pour leur acquisition que pour leur location.

Dans les villes attirantes d'aujourd'hui, il n'y a plus de fous pour investir dans du locatif.

Au suivant!*

Sceptique

*Immeuble effondré.

Note du 7/11/2018: les deux immeubles détruits étaient des copropriétés, et les appartements loués. La mairie  dispose d'un droit de regard, peut décréter une situation de péril, exigeant l'évacuation des occupants. Ce qui a été fait pour un des deux immeubles écroulés. Mais pas pour l'autre.

Que peut faire une commune dans ces situations? Pas plus que ce que je viens d'écrire. Elle ne peut prendre en charge les travaux, comme les yakas le pensent.

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Commentaires
S
Je n'oublie pas, quand je commente ces désastres, de mettre en cause la politique immobilière , pendant, après, les deux guerres mondiales, consistant en des véritables spoliations, ruinant les propriétaires bailleurs. Il y avait toujours de bonnes raisons pour les faire durer. Il en est résulté un abandon re tout entretien. La solution de vendre les appartements en copropriété a été une solution pour les propriétaires, mais l'entretien de la structure de l'immeuble a été sacrifié.
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D
'un des deux immeubles, situé au numéro 63 de la rue d'Aubagne et qui appartenait au bailleur social Marseille Habitat, était "fermé et muré" suite à un arrêté de péril, a indiqué Jean-Claude Gaudin. L'arrêté, pris depuis "une dizaine de jours", a permis d'évacuer les habitants de cet immeuble avant le drame. Mais certains habitants ont affirmé que des squatteurs habitaient dans l'immeuble fermé. Au 65 rue d'Aubagne en revanche, neuf appartements étaient habités, selon les pompiers. <br /> <br /> <br /> <br /> Pendant le dégagement des gravats, l'immeuble du numéro 67, lui aussi fermé, menaçait également de s'écrouler. Les autorités ont donc décidé de le détruire partiellement pour limiter les risques, a confirmé le maire adjoint Julien Ruas. <br /> <br /> Après ce drame, le débat autour de la location régulière de logements indécents refait surface. C'ets une pratique courante. Ces appartements sont loués pour certains par des "marchands de sommeil" à des personnes en difficulté, parfois prêtes à dire oui à des conditions inacceptables pour avoir un toit. Ces immeubles sont "occupés par la misère, par des gens qui vivent de chômage ou des sans-papiers".
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Sceptique
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