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Sceptique
17 novembre 2018

GILETS JAUNES: COMME UN AIR DE GUERRE CIVILE.

Quand  on permet explicitement, même avec un appel à la modération, une manifestation qui a un objectif aussi clair que l'était celui des gilets jaunes, on s'expose aux risques qui se sont révélés.

On leur a dit, "vous pouvez manifester, c'est permis", "mais vous ne devez pas bloquer, c'est interdit!

Tu parles!

Ils ont bloqué, des automobilistes, pénétrés de leur droit sacré de circuler. Une manifestante a été tuée, par une automobiliste obstinée. D'autres, de part et d'autre, ont été blessés.

Ils disaient, "nous allons contraindre le pouvoir (celui du Président Macron et de son Gouvernement), en nous en attribuant un encore plus fort, à abandonner toutes les contraintes imposées aux automobilistes, en l'occurrence  la surtaxation actuelle des carburants....à base de pétrole".

Le pouvoir, et son église, sont convaincus de la fin d'un monde. Celui de l'usage du moteur à explosion, et de son carburant, plus ou moins sale, à base de pétrole. Dont l'effet "secondaire" serait une pollution irrémédiablement exterminatrice* de la vie sur terre...n'ayons pas peur des mots!

Comment empêcher cette fin de notre monde humain? En modifiant sa forme, et sa fin. En remplaçant l'asphyxie par...l'ennui!

L'avantage de cette évolution, c'est qu'elle ne concerne que notre espèce, qui s'ennuie depuis qu'elle existe, et de plus en plus.

Alors que les autres braves bêtes ne semblent pas s'ennuyer. En tout cas, elles ne cherchent pas de solutions artificielles à leur ennui. Dormir leur suffit.

La guerre a été pendant longtemps la première façon de nous occuper, de nous distraire. Elle a fini par coûter trop cher, et, finalement, l'automobile a fini par être reconnue comme notre bienfaitrice, des plus diverses façons.

Mais elle est maintenant coincée entre ses deux nuisances. Elle tue trop souvent ceux qu'elle transporte, ou ceux qui s'attardent sur son chemin. Elle contribue, et c'est bien plus grave, à l'altération de notre atmosphère, et à un changement climatique qui concerne l'ensemble de notre planète. Enfin, sa source d'énergie, malgré ses défauts, se raréfie, devient précieuse, et de plus en plus chère.

D'un côté, celui du globe plongé dans la nuit, on en rêve. De l'autre, éclairé par le soleil, et soumis au travail, on la maudit.

Il y a, heureusement deux trimestres de trêve, de juillet à septembre dans l'hémisphère Nord, de Décembre à Février dans l'hémisphère Sud. Il y a une explication, connue maintenant depuis Galilée. Mais par les curieux, seulement.

Là où nous sommes, en cette saison, sous sommes contraints d'y rester, d'y travailler, ce qui nous met de mauvaise humeur. Toute information contrariante nous contrarie, nous met en rage.  Contre tout, tous et toutes. Balance ton politique, telle est la conclusion de toute réflexion. Oui, mais pour qui?, est la question qui surgit immédiatement.

Le choix entre ceux et celles qui se proposent est très large. Nous ne sommes pas en période électorale, mais le plaisir supputé favorise la multiplication, ou la réactivation, des ambitions frustrées en 2017, par exemple.

C'est pourquoi tant d'hommes politiques, et quelques femmes, se frottent les mains en prenant connaissance des sondages, des calomnies, des récits de petits ou gros péchés.

La réussite de la manif des gilets jaunes, il y a des précédents, de catégorie voisine, apporterait un plus à la mauvaise humeur menaçante.

Ce qui s'est passé aujourd'hui devrait avoir des conséquences. Il est trop tôt pour s'assurer de la tendance, des menaces sur la "paix" civile, précaire et révocable.

À suivre, donc!

Sceptique

*exterminatrice: non usité, mais féminin d'exterminateur.

Note à 19heures: La manifestation a tenté de pénétrer dans Paris, avec l'objectif d'atteindre l'Élysée, et son occupant. Il semble qu'il n'y a pas eu d'incidents sérieux, que les forces du maintien de l'ordre n'ont pas eu à intervenir, et que l'agressivité des manifestants a nettement diminué. Le bilan exposé par les forces de police et de gendarmerie a souligné l'évolution positive d'une situation plutôt mal partie.

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D
Je vais me référer aux travaux de Guillaume Plaisance, Doctorant en sciences de gestion, spécialiste de la gouvernance, de l'engagement et du non-lucratif à l' Université de Bordeaux. Ces jolies dénominations n'existaient pas de mon temps...Le signe des temps...<br /> <br /> <br /> <br /> Il dit que "les gilets jaunes se sont affranchis de tous les cadres (y compris légaux, certaines opérations n’ayant pas été déclarées en préfecture) et, surtout, des mécanismes habituels de mobilisation qui reviennent traditionnellement aux corps intermédiaires, lançant un appel à la grève ou organisant une manifestation.<br /> <br /> Samedi, ne comptaient que la présence et le port du gilet. Ce dernier est d’ailleurs devenu leur symbole, jouant ainsi sur le double sens de la haute visibilité (réelle et médiatique). Plus encore, il devient un totem. Ce vêtement, destiné à protéger l’individu, devient ici synonyme d’une protection collective, celle d’un mouvement. Loin d’être anodin, le choix du gilet fluorescent et réfléchissant s’appuie sur l’obligation de posséder un gilet dans son véhicule et permet ainsi à tout un chacun de se sentir inclus dans le mouvement.<br /> <br /> Peu organisé, le mouvement a rassemblé des individus aux motivations bien moins convergentes que supposé et, surtout, aux pratiques différentes. L’usage ponctuel de la violence, la différence entre les blocages et les barrages filtrants, les dérives langagières sont la conséquence de l’absence de tout cadre, au risque d’une décrédibilisation. Est ce qu'il s'agit simplement d'une "jacquerie politique"? (The Conversation)
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Sceptique
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