Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
24 novembre 2018

GILETS JAUNES: J +7

Le mouvement, populaire, social, lancé par les catégories laborieuses, termine sa première semaine par une action de groupe sur Paris, qui héberge les hommes, et les femmes, d'où leur vient tout le mal, le Président de le République et son gouvernement.

Ce sont eux qui ont établi une taxation progressive, programmée, des taxes sur les carburants, plus lourde sur les plus salissants, mais longtemps les moins chers.

Leurs utilisateurs, professionnels du transport, ou salariés ayant opté pour le diésel, peu gourmand, pour leurs déplacements, se sont vus infliger une sanction pour cause de pollution.

La décision, "mort au diésel", les a frappés de plein fouet. Malgré des aides de l'État, la mise au rebut d'un véhicule en état de marche, d'une longévité, et d'une sobriété apppréciées, les ont placés dans une situation financière réelle.

Après une phase de sidération, la population cumulant tous les vices liés à l'usage d'un véhicule motorisé par un diésel, s'est rebiffée à l'annonce d'une nouvelle augmentation de son carburant particulier; le gas-oil. Augmentation dissuasive, dans l'esprit des inspirateurs de cette nouvelle hausse, qui ne serait pas la dernière. Il s'agit d'obtenir des possesseurs de ces véhicules, l'achat de nouveaux, moins polluants, mais consommateurs de carburants plus chers.

L'argument des décideurs est l'évolution du climat mondial vers un réchauffement, et l'amplification sur l'ensemble de notre monde, des phénomènes violents et dévastateurs, qui tuent, et détruisent. Ce réchauffement serait, lui, la conséquence de l'accumulation dans l'atmosphère du CO2 produit par tous les moteurs du monde, utilisant les combustibles fossiles que sont les carburants à partir du pétrole brut.

Les aménagements de notre environnement, permettant une adaptation au déréglement climatique, sont trop coûteux et prendraient trop de temps à leur réalisation. Les sociétés se rabattent sur les utilisateurs du diésel, à portée de leurs mains vengeresses. Le gain en fréquence et en intensité est théorique et aléatoire, mais calme l'angoisse des victimes possibles. Par contre, comme on le constate, il enrage les coupables mis en procès.

Les "gilets jaunes" ont consacré le dernier jour de leur semaine à une "descente" sur Paris, pour en découdre avec le gouvernement, auteur de leurs misères. Il n'y a jamais d'effet de surprise de ces mouvements. L'État, ses serviteurs de tous rangs, savent de quoi il retourne, et mobilisent pour leur défense toutes les forces de police prévues pour ces situations devenues banales. 

Nous avons assisté à leurs pugilats, à bonne distance de l'Élysée, de Matignon, et d'autres centres de décision.

J'entends, de loin, la glose animée que déverse la chaîne de télévision choisie. Que produira cette mobilisation?

Je ne pense pas qu'elle sera conforme aux voeux de ses nombreux participants. Mais il est possible que le pouvoir fasse un geste d'apaisement, rabote les aspérités de l'oeuvre suggérée par Nicolas Hulot, notre gourou écologiste.

Un compromis est toujours possible.

Sceptique

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Merci pour vos suggestions de solutions dans le domaine des transports. De mon côté, j'attends des chimistes des propositions de carburants de synthèse. Les allemands en ont bien utilisés pendant la guerre. Leurs formules ne doivent pas être toutes perdues.
Répondre
S
Je suis globalement de votre avis, sauf qu'il me semble que la hausse des carburants a pour but de changer les comportements, de réduire l'usage de l'automobile. Remplacée par quoi? "On" ne le sait pas encore. Comme vous le verrez en conclusion de mon dernier billet, c'est à vous, les ingénieurs, qu'il faut confier le problème, et non aux écologistes auto-proclamés experts, ou sauveurs.
Répondre
P
je ne suis pas vraiment convaincu du changement climatique et de sa corrélation avec le CO² ;je suis néanmoins prêt à considérer que des mesures sensées pour économiser l'énergie et multiplier les sources possibles ne sont pas à négliger <br /> <br /> Mais j'ai appris comme ingénieur qu'il y a toujours plusieurs solutions et qu'il est vain d'en privilégier une sur la base d'un raisonnement qui serait inattaquable et incontournable. En bref supprimer la taxe d'habitation et financer la mesure par l'augmentation des carburants n'est pas inévitable et on aurait pu faire l'inverse en augmentant celle des grands centres urbains ce qui aurait permis de financer des aides à la fameuse transition plutôt que de compenser la perte de pouvoir d'achat.<br /> <br /> Cette équipe gouvernementale empêtrée d'utopie environnementale et sociétale vient malheureusement de ruiner la confiance de ceux qui avaient accepté le résultat de son élection, et mais en danger la réalisation de reformes par ailleurs essentielles à l'économie..
Répondre
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité