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Sceptique
3 décembre 2018

ET MAINTENANT?

Nous sommes le Lundi, le Président est rentré, a gardé les dents serrées, fait un geste réparateur sur les lieux profanés par les émeutiers, et chargé son premier ministre de recevoir tous les chefs des partis recensés.

Les rues saccagées sont nettoyées, les graffitis en majorité effacés. Leur fréquence, honorant l'école de la République, est telle, que la chimie a fait des prouesses dans la recherche de leurs antitidotes.

Les acteurs, divers par leurs origines, homogènes par leurs moeurs, sont allés se reposer, pour être fin-prêts en fin de semaine. De guerre lasse, la demande d'autorisation sera facultative. La Préfecture de Paris, le Ministère de l'Intérieur, essayeront de savoir qui sera là, qui n'y sera pas. Les CRS et autres gardiens de l'ordre, seront postés, leur sacoche regarnie de grenades lacrymogènes.

Le chef de l'État mettra en actes ses réflexions sur la situation qui s'est maintenue en son absence. De blocage, de protestations, de haines féroces. Lui seul peut décider un moratoire sur le "casus belli", la taxe progressive sans limites sur les carburants. Elle n'est, ni comprise, ni acceptée, par la majorité de la population. Sa nécessité est contestée par les climatologues sérieux, qui ne voient pas la fin du monde si proche. 

Les chefs politiques sont réunis par leur espoir de voir le pouvoir vacant. Ils se disent qu'en poussant un peu fort, ils pourraient faire craquer Macron. Après, ce sera le concours de catch.

Connaissant Emmanuel Macron, prenant en compte sa confortable majorité parlementaire, il faut tabler sur une résistance offensive. Il n'est pas épuisé par les épreuves subies, la constitution est un mur porteur solide. Quant à ses successeurs putatifs, ils ne disposent que de leurs fidèles, qui Parti par Parti, ne font pas le poids.

Emmanuel Macron ne pourra disposer d'un autre soutien que celui de ses fidèles, encore intact. Notre constitution, bardée de garde-fous, le permettra, mais sans confort.

L' opposition lui mettra des bâtons dans les roues, naturellement. On n'a jamais vu la France gouvernée autrement. Nous sommes toujours en guerre civile par défaut.

Je pense que les leçons données à Paris par nos casseurs associés guériront nos politiques de leur candeur, qu'ils empêcheront les week-ends organisés par les divers partis politiques. Le stoïcisme a de la classe, mais il y a une limite, au delà de laquelle on est dans la bêtise.

Sceptique

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