POUR NOMMER LES FAUSSES NOUVELLES, NOUS NE MANQUONS PAS DE MOTS.
La fabrication de fausses nouvelles a depuis peu le "vent en poupe". L'influence américaine nous pousse à adopter celui de fake news.
J'ai entendu un journaliste protester contre l'usage du mot américain, très en vogue depuis l'élection du Président Donald Trump. "Fausse nouvelle" tout simplement, choisissait-il.
Ça sonne mal, c'est mou et sans originalité. Alors que nous avons un mot qui sonne fort avec deux syllabes, BOBARD !
Ce rappel tombe bien, car le conflit qui a éclaté entre les ennemis du Président Macron et ce dernier, la moindre parole ou action de Président se voit frappée du jugement de mensonge. "fake new" pour les anglomanes, mensonges pour les français bien élevés. BOBARD est plus frappant, plus truculent. Le sens se comprend aussi aisément.
Les derniers bobards, donc, concernent le traité signé entre Emmanuel Macron et Angela Merckel.
Selon Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, le traité restituerait l'Alsace-Lorraine à 'Allemagne! Rien que ça !!!!
Les deux comparses affirment que le contenu du traité n'est pas celui qui est publié. Que ces dispositions ébouriffantes sont bien cachées. Où? "Ils" ne le disent pas. C'est LEUR secret! "Faites-nous confiance!" Comme quoi le bobard est bien utile à tout le monde.
Autrefois, le statut du bobard était plus modeste. Il a maintenant celui de vérité pas bonne à dire, mais vraie de vraie.
Finalement, chacun choisit sa vérité, celle des croyants, ou celle des mécréants. Je me souviens qu'autrefois on les appelait "rumeurs". Un peu trop doux.
Bobards sonne quand même mieux.
Sceptique