LES ÉTRANGES CHOIX DE LAURENT WAUQUIEZ.
La douleur, lancinante, tortionnaire, de Laurent Wauquiez, c'est l'élection d'Emmmanuel Macron à la Présidence de la République, en Mai 2017.
Cette élection devait être la réparation de celle de 2012, perdue par Nicolas Sarkozy face au futur désastre incarné par François Hollande, le choix hésitant de la gauche. Le concurrent vraiment sérieux, Dominique Strauss-Kahn, avait perdu ses chances dans une chambre d'hôtel new-yorkais, pour un petit, mais impérieux, excès de libido.
Notre poulain en 2017, François Fillon, adoubé par les Républicains et leurs électeurs, était fin prêt, mais l'ennemi avait fouillé son frigo, et trouvé assez d'oeufs, pour en faire une mauvaise mayonnaise. Qui a rendu malades les fragiles de la foi.
Emmanuel Macron, un ministre déçu de François Hollande, s'était mis en tête de remplacer son mentor, et en un temps record, il a levé une armée de partisans, et fait acte de candidature. Sa virginité politique lui donnait un avantage, qui a rapidement fait de lui le "plan B" d'un François Fillon affaibli.
Le parti LR, pris en mains par Laurent Wauquiez, a opté pour la position NI-NI. Celle du floué, d'une victime d'une histoire injuste. En plus, trois de ses cracks s'étaient faits enlever par le gagnant. Ce qui était un honneur, une chance possible de coopération, n'était plus qu'un "kidnapping"! Après un vol à mains armées.
On en est là à quatre mois du deuxième anniversaire du hold-up! Ce qu'il reste des Républicains de 2017 est un noyau dur, par principe, de l'opposition.
Comme le prochain bras de fer politique s'appelle "élections européennes" (garnissant le parlement européen), les partis français, entre autres, les préparent. Parmi les candidats choisis, par le chef et les autres, il y a un jeune philosophe, du nom de Bellamy. La philosophie est rarement un moteur en politique, car l'incertitude, la recherche de la Vérité, est "a priori", sans fin*
Paradoxe, ce philosophe est solidement amarré à l'Église Catholique. Il en partage les limites logiques. Sa "philosophie" ne peut que s'en ressentir. Elle est "cadrée", conditionnée, immunisée contre le doute. Hum! La réflexion philosophique habituelle est "normalement" en conflit, "quelque part", avec les religions, quelles qu'elles soient. Toutes délimitent une fontière entre Vérité et Erreur, ce qui suppose que la Vérité a été trouvée.Par chaque religion, une par une.
Bellamy a déjà révélé, à l'occation de débats sur la société, les limites qu'il lui fixait. Elles sont cohérentes avec les religions, toutes "créationnistes", et nécessairement, "fixistes".
Je ne vois pas très bien ce que ça vient faire dans une élection politique. Mais c'est l'affaire du candidat, et de ses électeurs.
Bonne chance!
Sceptique
* "Il faut suivre celui qui cherche la Vérité. Il faut fuir celui qui dit l'avoir trouvée.