ADRESSE À LUC FERRY.
Cher Luc Ferry,
Vous recommandez au Président de la République, qui dispose de ce pouvoir, de dissoudre l'Assemblée Nationale.
Pour quelle raison? Parce que sa composition ne reflète plus l'état de l'opinion?
C'est un fait banal et rapide. Pour bien faire, il faudrait une élection législative tous les.....j'allais écrire quinze jours,....je pousse jusqu'à trois mois.
Mais ce serait contraire à l'esprit de notre constitution de 1958, tirant la leçon de l'instabilité favorisée par celle de 1946.
Tous les pouvoirs qui se sont succédés depuis, de gauche, ou de droite, se sont trouvés bien de cette constitution "présidentielle", après l'avoir critiquée ou promise à la poubelle. Une fois élus, ces radicaux l'ont appréciée.
La chambre "introuvable" actuelle reflète l'enthousiasme qui a accueilli le Président Macron. Sa composition est rajeunie et diversifiée. Elle manque peut être d'expérience, d'anciens parlementaires chevronnés. Mais elle soutient, c'est son rôle, la politique choisie par le Président de la République, auquel la constitution promet une majorité stable. La congruence des mandats est un avantage évident.
De plus, le climat politique actuel, l'apparition d'une force politique qui s'impose par la violence, par ses manifestations et ses blocages, ne laisse pas augurer d'un climat propice à des élections valables. Déjà, l'esprit des prochaines élections au Parlement Européen n'est que franco-français. Le choix fait par le parti LR est symptomatique. Seule la situation française est dans les têtes des responsables.
La dissolution de l'assemblée Nationale devrait aggraver les risques qui environnent les instruments du pouvoir. Se priver des moyens que la constitution donne à la majorité, serait suicidaire.
Sceptique
Post scriptum: J'ai bouclé ce billet trop vite. Je voulais rappeler à mon destinataire (qui ne sera peut-être pas informé de cette adresse) la catastrophique dissolution de 1997 par Jacques Chirac, qui a subi une cohabitation avec la gauche pendant le reste de son mandat(cinq ans) . Il nous en reste les funestes 35 heures, un boulet socio-économique.
Jacques Chirac, en tant que Président, a survécu à la mésaventure....grâce à la trop bonne place de Jean-Marie Le Pen au premier tour de 2002. Le mandat présidentiel avait été réduit, sous la pression de Lionel Jospin, à cinq ans*.
Sceptique
*C'est encore trop long pour le peuple français. Cinq mois seront la prochaine étape, cinq jours la dernière!