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Sceptique
4 février 2019

GILETS JAUNES, UNE ANALYSE PRÉCIEUSE.

Il me semble essentiel de signaler une analyse de Gérard Grunberg, publiée aujourd'hui sur l'excellent site Telos-EU.com.

Examinant le discours commun et répétitif des Gilets Jaunes, il constate une similitude avec celui des "sans- culottes", définissant la primauté de la doctrine sur les hommes qui la portent, et dont l'aboutissement fut la terreur, frappant aussi bien les élus du peuple que ses vrais ennemis.

L'essentiel de cette pensée est l'insignifiance de la représentation, soumise à la doctrine. Et non son interprète.

Fort de l'histoire de la révolution, le mouvement gilets jaunes retire toute valeur, passée, présente, et future, à toute forme de représentation issue d'un vote.

Ça va plus loin qu'une opposition envers la représentation existente. C'est la négation pure et simple de son existence, de sa légitimité.

Il ne sert donc à rien de leur renvoyer leur auto-désignation, car leur légitimité est dans leur pensée. Quant à celle des élus en cours de mandat, elle est automatiquement déchue.

Il semble inutile d'attendre qu'ils se mettent à jouer le jeu. Il s'y préparent en apparence, mais n'en prendront pas en compte le résultat, s'il n'est pas conforme à leur programme. Des actions terroristes seront alors légitimes.

Toute théorie détermine une logique, qui lie les sens des termes utilisés, leur donne une cohérence. Les gilets jaunes ont mis à la poubelle le sens actuel de nos mots, et leur donnent le leur, sans forcément nous le préciser. Ça nous rendrait méfiants! Ils n'y tiennent pas. Ne comptons pas, surtout, sur leur conversion à notre traduction.

Il appartiendra aux défenseurs de la démocratie représentative, forme mure de l'institution, de ne pas se laisser tromper par ce mouvement, subtilement , mais assurément, totalitaire.

Il n'y a pas lieu de s'étonner de son succès populaire. Les partisans d'un régime simple et fort, sans fioritures, sans nuances, séparant franchement le vrai du faux (à leur convenance), sont en fait beaucoup plus nombreux et confiants qu'on le pense possible. 

Leurs porte paroles sont prudents, ils craignent d'être démasqués, leurs propos sont anesthésiants.

Sceptique

 

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Commentaires
D
Il ne s'agit peut être pas là de "corruption" effectivement...mais on commence par de petites trangressions ou compromissions pour aller vers les plus grandes...Qui vole un oeuf, vole un boeuf!
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D
Je n'ai pas compris l'exemple du "commerçant qui accorde un rabais sur une paire de chaussures... avant la période officielle des soldes!" Pourquoi est ce un exemple de corruption? Puisque ni lui, ni son patron ne gagnent plus...au contraire ils gagnent moins....Question de profane. Pour le reste, je suis d'accord sur la question de l'Etat.
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D
Tu as raison j'ai lu l'article dans "The Conversation" aujourd'hui à l'envers...parce que je voulais aussi certainement voir quelquechose de cet ordre là et il y a un coté de vérité. Je recommence donc: Le Venezuela n’est pas le seul pays à avoir vu son taux de corruption augmenter et en conséquence sa démocratie se fragiliser. Le rapport de Transparency International sur l’indice de perception de la corruption pour l’année 2018 montre clairement l’ampleur du phénomène : sur 180 pays étudiés, les pays les moins corrompus sont tous des démocraties de longue date.
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D
Autre chose mais élément intéressant: J'ai lu que corruption et démocratie vont de pair...C'est peu-être le manque d'autorité encore une fois. La Grèce ne figure pas dans le premières positions! Au premier rang se trouve le Danemark, suivi d’autres solides régimes démocratiques : la Nouvelle-Zélande (2e), la Finlande, Singapour, la Suède et la Suisse (ex æquo en 3e position) ou la Norvège (7e). À l’opposé, les nations les plus corrompues sont la Somalie (180e), la Syrie et le Soudan du Sud (178e), le Yémen (177e), la Corée du Nord (176e), le Soudan, la Guinée Bissau, la Guinée équatoriale et l’Afghanistan (172e), la Libye et le Burundi (170e), le Venezuela et l’Irak (168e).
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D
Exactement!! Les extrêmes se rencontrent!
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Sceptique
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