MAINTENANT, LA FRANCE CRIE "POUCE!"
Les premiers appels viennent de Bordeaux, ville martyr, et jouant, cette fois-ci, la ville morte! C'est à dire que préventivement, les commerçants sont incités à prévoir le pire, et de ne pas s'offrir aux casseurs, identifiés, et annoncés.
Tant que Bordeaux ne sera pas rayée de la carte, "ILS" insisteront, ils seront là chaque samedi, après avoir vérifié qu'aucun piège ne risquera de se fermer sur eux.
Leur obstination a un sens, Bordeaux est une belle ville, riche de son environnement viticole réputé. On pourra "lui faire sa fête" pendant des semaines, avant qu'elle capitule. Et elle est encore gérée par des ennemis de classe.
L'État-Major des commerçants bordelais espère qu'un ou deux samedis de ville "morte" décourageront les casseurs. Que l'absence de tout butin, que le silence des médias créera la lassitude nécessaire au reour de la paix.
Ce n'est qu'un pari, mais en même temps un défi, que peut relever l'adversaire, qui n'a rien à perdre.
Du côté des médias, écoutés ce matin, le pessimisme et le découragement, dominent. Les journalistes sont perplexes. Ils ne semblent pas croire en un sursaut, un coup de poing sur la table, du chef de l'État.
C'est une façon de l'y inciter! L'Histoire, qu'il n'ignore pas, se partage entre réactions fermes et décisives, et capitulations en rase campagne. IL dispose de la journée, de son déroulement du Nord au Sud, des choix du Chef de l'État, de son Ministre de l'Intérieur, des hommes à poigne qu'il a placés à la tête des forces de police.
Tant il est évident que notre État tient toujours debout, malgré quelques cris de gràce montant des policiers épuisés.
Il est certain que de semaine en semaine, nous entrons un peu plus profondément dans l'Histoire.
Sceptique