Chemin-de-fer et Bras-de-fer, suite(et non fin!)

Le blocage du réseau Saint-Lazare, pendant la moitié de la journée du Mardi 13 Janvier, n'a pas fini de faire du bruit. On sait maintenant qu'il a fallu un peu plus d'une nuit pour permettre au Syndicat Sud de transformer, sans doute à l'aide d'un "troisième" degré amical sur le conducteur victime d'une agression, l'incident lié à l'insécurité de la banlieue, en une vengeance d'usagers irrespectueux du droit de grève sur un conducteur ainsi "pris en otage". Nul doute, comme l'a gravement expliqué, un rictus au coin de la lèvre, un porte-parole du syndicat concerné, que la dite vengeance a été au moins favorisée par "l'attitude de la direction" qui s'entête à ne pas céder après un mois de grèves de 59 minutes, n'entraînant pas de pertes de salaire, mais largement perturbatrice du trafic. Mais pourquoi pas, Monsieur le Syndicaliste! Il est évident que le chef de l'État, son gouvernement, ses parlementaires poussent à la révolte les "usagers des transports publics", au lieu de leur prêcher la soumission, en silence, ou en vous adressant des remerciements empressés, et, pourquoi pas, des mots d'amour! Pour vous réconforter, Monsieur le Syndicaliste, lisez, et faites lire à vos associés l'éditorial du "Monde" du 15 Janvier: il vous donne raison! "Vae victis!": le Président, le gouvernement, les parlementaires de la majorité, la direction de la SNCF. Ils ont essayé d'obtenir de vous une préférence pour le dialogue, le respect d'un service minimum, une modeste prise en compte du troupeau que vous tolérez dans VOS trains matin et soir, et ils ont pris, tous, des bergers au dernier des moutons, une claque dans la gueule. Bien fait pour eux! Continuez! Effectivement, la Loi n'a servi à rien. Les lois, vous vous en torchez! Pourquoi vous gêner, puisqu'on le tolère, depuis cinquante ans! Tiens, justement, Pierre Viansson-Ponté, bien connu du "Monde" a écrit cette belle sentence:"L'ancienneté d'une erreur ne lui donne pas le statut de vérité." Si quelqu'un s'en avisait, maintenant, ou plus tard... Sceptique

Comments

[Eric Delmas-Mars]

Oui, l'erreur est ancienne !!

Elle à pour nom le collectivisme et confiscation, appropriation de biens qui sont communs à tous.

Il est des éléments de la société qui font thrombus dans les artères vitales de l'organisation française de la vie quotidienne en commun.

Un autre "mal" très français quoique que pas mal répandu au niveau mondial : l'individualisme forcené.

"Dans le milieu se trouve la vertu" nous ont appris les Anciens, mais au siècle de la rapidité et de la superficialité, savoir se souvenir des leçons du vécu de nos sociétés n'est pas dans l'ordre des priorités de préoccupation de tout un chacun.

Trouver "un modus vivendi" correctement adapté au bien de chacun n'est pas facile.
Ajuster les paramètre entre collectivisme et individualisme n'est sans doute pas possible en l'état car les relations se déroulent sur fond de démonstration de force et de blocs de pression, voire de prise en otage en se campant et en se maintenant dans une mentalité de certitude de bon droit de part et d'autre des contributeurs aux confits.
Nous revenons là à une notion développée par ailleurs sur le site de "Sociétés Modernes", celle de prochain qui amène une autre approche dans les schémas relationnels.

Et je termine ce propos en signalant ce qui est la solution que j'ai adoptée définitivement et dans laquelle il n'est pas aisé de se maintenir au cours de la vie sociétale : Vivre sa nature inconditionnelle à quoi que ce soit.