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Sceptique
14 décembre 2009

La mondialisation, un avatar du masochisme!...

ou:"Le bonheur est dans la diète, cours-y-vite, cours-y-vite...."

Sous la cravache cruelle du millénarisme climatique, notre monde gémit de douleur, mais il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il se pose la question:"ces coups ne seraient-ils pas mérités?"

Oui, c'est bien fait pour nous, répondent Bruno Fay et Stéphane Reynaud en page 20 du "Monde" du 12 Décembre 2009.

Car c'est de notre faute si la Chine est devenue le second pollueur du monde, ou si le Maroc épuise ses nappes phréatiques. C'est parce que nous courons tous (français et autres "visages pales"), non pas après le meilleur rapport qualité-prix, mais après le plus bas coût possible. Et, pour nous satisfaire, il n'y a que les pays en voie de développement, ou, "émergents", dont les travailleurs sont payés au lance-pierres. Résultat, nous impo rtons de très loin, et malgré le coût en monnaie du transport, le prix final est encore avantage ux pour notre bourse, réellement plate, ou simplement radine.

En fait, ce qui fait l'essentiel de notre dépense n'est pas délocalisable et doit être payé à son prix. Loyer, transport quotidien, fourniture d'énergie, soins médicaux, bagnole, week-ends et vacances, quelques impôts quand même, n'ont pas un prix négociable et il faut bien se rattraper sur les fringues courantes et la nourriture de base, qui ont pris une place nettement plus modeste, mais irréductible, dans notre budget.

Bon, admettons, arrêtons de pécher, faisons repentance et pénitence, et....fermons nos frontières aux tentations du monde!

Que chinois, marocains, tunisiens, kenians, indiens, vils tentateurs, suppôts du démon, aillent se faire voir ailleurs! Qu'ils se gardent leur camelote, qu'ils mangent leurs tomates, leurs haricots verts, leurs asperges, leur filets de perche du Nil...

Nous mangerons de la brioche, nous, na! Et nous irons, à vélo, en vacances à la campagne, qui sera bien heureuse de nous revoir. Nous en profiterons pour faire nos courses à la ferme, comme sous l'occupation.

Plus de bateaux, de pêche, de transport de marchandises ou même de pétrole. Plus d'avions, sauf ceux du GLAM, car il faudra quand même maintenir nos relations internationales avec nos complices d'Amérique du Nord et d'Europe de l'Est.

Il est vrai que nous avons vécu avant la mondialisation, et pas si mal que ça. L'orange à Noël était un luxe dont le coût en CO2 était modeste par comparaison avec la gabegie d'agrumes que nous pratiquons aujourd'hui. Je n'ai pas de mon enfance, qui ne date que de soixante-dix ans, le souvenir d'avoir eu faim. Un peu froid l'hiver, mais la maman bassinait le lit avec les braises du poêle à charbon, et l'édredon conservait la chaleur. Le bain n'était pas quotidien. J'allais à pied à l'école. Mes vacances, à la campagne, exclusivement, m'ont laissé un meilleur souvenir que mes quelques voyages.

Comme ça, à première vue, et je l'entends confirmer autour de moi, nous survivrons au grand ménage que nous ferons dans nos soit-disant besoins. Pour commencer, adieu à la bagnole. Même les trains seront supprimés. "Pédibus comme jadis" disait mon adjudant qui avait des lettres. Nous pourrons nous débrancher sans souci d'EDF et de GDF. Le gros sel remplacera le congélateur, les veillées remplaceront la télé. Avantage, nous ne serons rien des malheurs du monde (ni même de ceux de nos compatriotes citadins). En particulier de ceux qui nous auront approvisionnés pendant nos années de folie, hystérique, disent les auteurs, et qui retomberont de tout leur poids (on ne peut pas maigrir très vite) dans leur misère millénaire. 

Autre avantage, ni moi, ni même mes descendants*, ne saurons jamais si ce retour à l'autarcie aura eu un quelconque effet sur la planète, sa température moyenne, le niveau de ses mers, la transparence de son air, l'espérance de vie plus raisonnable de ses habitants. Mes descendants s'enfonceront tout doucement dans l'ignorance la plus crasse, renouant avec ce que nous avons retenu de la mésaventure d'Adam et de Ève: la Connaissance est subversive**. Elle n'est qu'objet de tentation et notre intérêt est qu'elle le reste.

Sceptique***

*Même pas jusqu'à la septième génération. C'est trop loin pour ma tête.

**C'est ce que semble avoir compris le christianisme, en tout cas. Et si ce n'est pas comme ça qu'il a compris, le fait est là, pour les prophètes d'aujourd'hui, c'est la Connaissance scientifique qui nous a foutu dans la M....!

***Si j'étais sincère en écrivant ces mots, je serais de ceux que De Gaulle désignait comme "les nostalgiques de la lampe à huile et de la marine à voile". Cependant, si ce dernier parti devient majoritaire, il faudra bien s'y faire!

 

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Commentaires
S
la rédaction de la Bible a commencé, selon les archéologues qui se sont penchés sur la question, vers 600 av JC., bien qu'elle soit supposée couvrir un temps plus long.<br /> Il est possible que, comme toutes les religions, l'église se soit montrée ouverte dans ses périodes "triomphantes". L'islam avait fait de même dans les mêmes circonstances jusqu'à un sérieux tour de vis au XIIème siècle de notre ère( Vème du sien).<br /> Dès que les religions sont menacées par la concurrence, ou en période "militante", elle rigidifient leur doctrine.<br /> De nos jours, c'est évident, et leurs fanatiques sont les obstacles à la paix.
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E
"Bien", nous voici au cœur d'un débat multi-millénaire et j'espère pouvoir m'écarter d'un discourt millénariste ou apocalyptique qui n'est ni mon positionnement, ni mon propos.<br /> <br /> En réponse aux remarques de "Sceptique", j'explique que j'ai formulé sans doute avec insuffisamment de clarté, une attitude intellectuelle. <br /> Si je ne m'abuse, les positions et propositions intellectuelles précèdent l'action.<br /> Et j'ai pris soin de préciser, certes de manière implicite ("...nous pouvons (ou pourrions !!, collectivement parlant)...") qu'un tel positionnement est possible à titre individuel mais qu'il reste conditionnel au niveau collectif.<br /> _____________________<br /> <br /> J'ai pour ma part apprécié la suite de ces échanges et je voudrai creuser avec vous dans ce texte ancien qui fait encore dire(Ne dit-on pas qu'il est le plus lu au monde, le second étant "don Quichotte de La Manche").<br /> <br /> Je rappelle qu'en se reportant au texte brut tel qu'il fut calligraphié, une ouverture à des significations non morales (ajoutées donc) est possible.<br /> <br /> Par exemple:<br /> <br /> - "mâle et femelle" (Z K R W N Q B H), de par les racines hébraïques de ces mots, respectivement K R et Q B, peut être interprété selon un sens moins restreint, plus ouvert de : "Apparent" soit "extériorisé, visible, démonstratif par une mise en évidence qui est tangible par les sens" d'une part et dans L'autre polarité : "Ce qui est caché, non apparent, en creux".<br /> Nous sommes là en présence d'une possibilité de sens plus dynamique, plus universelle moins coincée et qui ne se réfugie pas dans l'anthropocentrisme courant dans nos modes de penser contemporains.<br /> <br /> Autre exemple :<br /> <br /> D'une manière similaire, je voudrai donner des éléments pour le décollage d'une idée préconçue couramment répandue tous courants de pensées confondus, y compris religieux de tous bords; nous en retrouvons la trace dans ce billet et ses commentaires(*):<br /> <br /> = "Ève" (Het Vav Ha, "... parce que mère de toute existence") n'est pas le schème écrit dans le texte hébreux dans le passage de Gen II, 23. <br /> Il n'apparaît que plus loin (Gen III, 20), puis après l'expulsion de l'ADaM de la matrice en G(a)N - B E(ayin)D(e)N (Gen IV, 1); lors de ce que pour ma part, je considère comme une naissance "pour le meilleur et le pire !", dans le champs de l'expérience. Ce, en un sens similaire à celui où il est dit des adolescents futurs femmes et hommes, qu'ils doivent quitter le monde de la coque protectrice parentale pour aller vaille que vaille, à travers les expériences négatives ET positives, positives ET négatives de leur vie indépendante, à la rencontre de leur propre destin.<br /> <br /> Les lettres constituant le Schème qui désigne ce qui en A D(a) M, l'incite à entamer des fruits de la connaissance totale (**), ce sont : L AS(ch)H(a). <br /> Sa racine, ASch, évoque l'idée de principe premier, d'élément primordial et "le verbe ASchH qui en dérive : "Principier,poser en principe, baser, etc." (***)<br /> ...<br /> <br /> Je laisse là ces réflexions car je ne suis pas un expert; je suis simplement un humain chercheur qui reste justement sceptique dans le sens de ne jamais rester fixé dans des concepts et des convictions univoques fixistes. <br /> Un humain qui fait usage de sa propre faculté volitive ("AiSchaH") à lui attribuée, pour tâcher de trouver.<br /> Un humain qui à pris conscience de sa nudité (****). Et s'en remet au principe du processus évolutif en lui, au vivant en lui, pour poser des jalons de sens et exprimer par la parole (et/ou l'écrit !!).<br /> <br /> ET Si l'on veut bien se donner l'ouverture intellectuelle de comprendre que dans ce texte fondateur d'une bonne part de notre fonctionnement mental ordinaire avec ses poncifs conscients et inconscients, se trouve décrite la tension commune dans une double polarité. Il sera alors compréhensible que la recommandation décrite n'est pas celle de rester comme des béni-oui-oui sous contrôle d'un "Sûr-Moi" ou d'un "Dieu tout puissant" dictateur, animateur de marionnettes, ou celui, à l'opposé, d'un démon manipulateur aliénant.<br /> Il sera alors possible pour un esprit moyen désirant comprendre : "Quoi, la vie?", de saisir à la volée, de manière libre, le fait qu'est décrit là un processus évolutif intelligent qui présente un aspect abstrait dynamique qui ne peut être contenu dans un enclos fermé hermétiquement (l'imprononçable "téragramme" Y H W H) et un aspect concrétisant, donnant forme selon des lois bien définies, modelant : A L(o) H Y M.<br /> Deux schèmes dynamiques, vivants dont je déplore qu'ils soient tous deux enfermés, de par les processus psychologiques linéaires de traductions, dans le terme borné (en français) de "Dieu".<br /> <br /> Et, corolaire fructueux : Au lieu que les experts en sciences d'observation et de conceptualisations se bouffent le nez avec ceux réputés être des éleveurs en spiritualités de tous genres, et vice-versa, nous assisterons peut-être, cela dépend de l'orientation prise par les uns et les autres, à une coopération en intelligence fructueuse où personne ne pourra prétendre détenir une vérité absolue ni s'arroger le droit de vouloir que son savoir domine celui d'autrui.<br /> <br /> ........................................<br /> * (sous forme de : "... la mésaventure d'Adam et de Ève:..." et "... la suite où Adam et Ève, dès qu’ils on mangé du fruit défendu,...)<br /> ** ("connaissance de la Gauche et de la droite" est un sens possible, qui voulait signifier "de la totalité" à ce que j'en ai saisi.)<br /> *** En "LA LANGUE HÉBRAÏQUE RESTITUÉE", Fabre-d'Olivet (L'Âge d'Homme, Delphica)<br /> **** Ce qui n'a pas à voir avec quelque chose d'ordre moral. Et n'a pas non plus à voir avec la référence classique à quelque chose qui serait de l'ordre d'une allégeance à un "Sur-Moi" ou à un quelconque "Dieu" idolâtré, ou à quelque démoniaque impétuosité bridée.
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L
La science n'était peut-être pas pensable au temps de la rédaction de la Bible, je ne sais pas trop. Elle a été écrite assez tardivement mais composée, la Genèse surtout, de récits remontant à une lointaine tradition. Qu'est-ce donc que l'époque où la Bible fut rédigée ? Quoiqu'il en soit la maîtrise de la nature par la connaissance empirique existait bel et bien. Caïn et Abel sont agriculteur pour le premier et pasteur pour le second. Ceux qui ont inventé cette histoire et ceux qui l'ont couchée par écrit savaient donc bien qu'il y avait d'autres connaissances que celle du bien et du mal.<br /> <br /> Et quand l'Eglise, à la Renaissance, parlait du péché originel, c'était bien de la connaissance du bien et du mal qu'elle parlait. Contrairement à ce qu'on croit, à cette époque, le Vatican n'était pas obscurantiste sur le plan scientifique. Il s'entourait au contraire de savants.<br /> <br /> Bien à vous.
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L
La science n'était peut-être pas pensable au temps de la rédaction de la Bible, je ne sais pas trop. Elle a été écrite assez tardivement mais composée, la Genèse surtout, de récits remontant à une lointaine tradition. Qu'est-ce donc que l'époque où la Bible fut rédigée ? Quoiqu'il en soit la maîtrise de la nature par la connaissance empirique existait bel et bien. Caïn et Abel sont agriculteur pour le premier et pasteur pour le second. Ceux qui ont inventé cette histoire et ceux qui l'ont couchée par écrit savaient donc bien qu'il y avait d'autres connaissances que celle du bien et du mal.<br /> <br /> Et quand l'Eglise, à la Renaissance, parlait du péché originel, c'était bien de la connaissance du bien et du mal qu'elle parlait. Contrairement à ce qu'on croit, à cette époque, le Vatican n'était pas obscurantiste sur le plan scientifique. Il s'entourait au contraire de savants.
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S
J'avoue que je ne suis pas remonté jusqu'à ces sources, et que les citations tronquées, faisant disparaître les objets de la connaissance, le bien et le mal, m'ont paru conforter mon interprétation de la position de l'Église.<br /> Cependant, je continue à penser qu'à l'époque de la rédaction de la bible, la "science" tout court était impensable. La nature était le bien de Dieu. <br /> La "connaissance" au sens du judaïsme, n'est que celle du livre saint. Mais le travail intellectuel que l'étude, qui n'est pas un simple enregistrement, implique, prépare à d'autres, seulement profanes.
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Sceptique
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