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Sceptique
2 octobre 2010

Brèves de foutoir, II

L'affaire la plus douloureuse: NOS OTAGES ENTRE LES MAINS D'AQMI: "Ils sont en vie", se sont exclamés, rassurés et étonnés, les politiques et les médias!. Comme si ceux qui les ont pris n'avaient pas conscience de leur valeur, en argent et en moyen de pression politique.

Quand ils annonceront le prix, il sera tellement exorbitant qu'il faudra des mois pour trouver la façon de céder sans que notre opposition, qui ne se privera pas d'exploiter l'embarras de son ennemi, et que les pays non concernés et faiseurs de morale, poussent les hauts cris devant notre lâcheté.

Comme je l'ai dit dans mon précédent billet sur ce drame, les ravisseurs ont tout intérêt à faire durer les choses. Ils connaissent notre émotivité, qui l'emporte sur notre combativité. Manifestations sous les photos des otages, placardées sur les façades de la mairie de Paris ou du Trocadero, signatures de pétitions, marches dans la rue: le mode d'emploi des prises d'otages est copieux et rodé.

Ils savent que pendant tous ces mois, pendant lesquels leurs trop nombreux prisonniers vont perdre leur santé, pour certains, naturellement leur vie, ce qu'ils cacheront soigneusement, ils ne risquent rien, même pas de recevoir un drone sophistiqué fourni par les américains ou les israéliens.

Aucun risque, donc, par les airs ou par terre. La dernière expédition, motivée par la conviction que Michel Germaneau était probablement mort, ne risque pas d'être renouvelée, quelle que soit la qualité des informations reçues.

Il n'y a pas de doute, il faut attendre le devis, qui sera salé!

 

LE BAROUD D'HONNEUR DES SYNDICATS

Il y a un point sur lequel les syndicats français, tous alignés derrière leur chef charismatique Bernard Thibault, ont sûrement raison: s'ils perdent cette bataille, leur prestige, qui ne repose que sur leur capacité de nuisance, sera définitivement affecté. Malheureusement, s'ils gagnent, demain ou plus tard, c'est toute notre société qui connaîtra des lendemains amers. Pour le moment, il s'agit d'un combat de gladiateurs, à grande échelle, dont 62* millions de spectateurs attendent l'issue.Pour lesquels seul l'immédiat compte: que le plus fort gagne. Ils n'ont pas l'air de s'émouvoir que trois millions de gens décident de l'avenir des 62 millions qu'ils rassemblent. Ils semblent aussi ne pas se soucier de ce que le pouvoir de la rue et de ses éléments les plus violents, remplace les institutions démocratiques et régulées, qui ne disposent que de cinq ans de délégation de pouvoir, pas plus (sauf avis contraire, mais clairement exprimé, du peuple).

Faut-il rappeler, une fois de plus, que nous bénéficions d'un allongement(moyen) de l'espérance de vie, qui assure une bonne vingtaine (en moyenne) d'années de survie aux retraités? Oui, mais les dernières sont péniblement affectées par la dégradation de l'état physique et mental, disent les bonnes âmes. Qui ne proposent pas, pour autant une euthanasie généralisée** à partir de 80 ans***. Ce qui permettrait, évidemment, de maintenir, sans risque comptable, l'âge légal de départ à 60 ans. À noter que certains compléments de retraite par capitalisation limitent la durée de leurs versements.

Le véritable enjeu, donc, c'est la sauvegarde du véritable pouvoir de fait des syndicats des services publics. Il le dit bien, Bernard Thibault. "Il s'agit d'un rapport de forces", énonce-t-il avec candeur. Un rapport de forces entre les syndicats d'une part, la République et ses institutions, de l'autre. Tout le reste n'est que glose vaine.

Sceptique

*65-3=62, mais 3>62!

**Cette euthanasie des vieux a fait partie des évolutions nécessaires, appelées par l'essayiste futurologue brillantissime Jacques Attali. Elle faisait partie du thème du film "Soleil vert". "Dura mathematica, sed mathematica!"

***Dans quelques pays très généreux, des familles dissimulent le décès de leurs vieux pour continuer à percevoir leur pension.

P.S. Ce matin, j'ai entendu un beau gosse, représentant les "jeunes", énoncer avec aplomb la sottise consistant à dire que la prolongation de l'activité allait coûter aux jeunes un million d'emplois par an. Le sous-emploi des jeunes, tout comme le sous-emploi des seniors, n'est dû qu'à l'état lamentable de notre industrie et de nos services, à leur non-compétitivité, même sur notre marché intérieur. Un artisan a intérêt à travailler seul, s'il veut vivre de son travail.

 

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