Les trois gauches de Michel Onfray
En dernière page du "Monde" daté des Dimanche 3 et Lundi 4 Avril 2011, Michel Onfray, le philosophe le plus remuant des Universités libres, se livre à une analyse des gauches françaises, au nombre de trois avant lui, mais réduites à une seule après son raid.
J'avoue que je ne me pensais pas si sadique, avant d'avoir éprouvé autant de plaisir à lire Michel Onfray, qu'en me rappelant "Léon", le film de Luc Besson, avec Jean Reno et la prometteuse Natalie Portman.
Les mots de Michel Onfray sont pour le "Monde". Mon blog peut se permettre d'être moins distingué, de temps en temps. Donc, la première gauche de Michel Onfray est la Gauche Cocue. Idéaliste, mais pétrie du sens de la responsabilité, elle contracte mariage, ce qui lui ouvre la société. Le mariage est de raison. Le vilain mari s'appelle François Mitterand. Il a besoin de faire un bon mariage pour prendre la place convoitée d'un rival "né coiffé", Charles De Gaulle. Il tourne en bourrique la bonne et fidèle épouse, lui fait porter de majestueuses cornes, ruine la maison, flambe la dot. À deux reprises les huissiers viennent faire l'inventaire. Veuve, elle connait l'humiliation de la saisie immobilière.
La seconde gauche est la Gauche "rosière". Elle défend sa virginité toutes griffes dehors. Rejette toute idée de mariage, bien sûr, mais aussi les aventures, les liaisons, et le concubinage libre. La pureté (révolutionnaire) est son obsession. Elle passe non seulement par la chasteté, mais aussi par la peau d'Âne, dépouille du baudet dont le crottin était d'or. Mais elle est fière de son saint sacrifice.
La troisième est la Gauche pré-pubère, qui s'attarde dans la période de latence, épargnée par les tourments de la chair. Elle rêve d'une vie paisible, douce, et réglée, dans le cloitre d'un couvent, séparé du monde grossier*.
Sceptique
*C'est la survivante!