"SI VIS PACEM, PARA BELLUM".

L'agressivité de Vladimir Poutine, utilisant toutes les occasions que lui offre l'évolution de l'Ukraine, passée de son contrôle à une alliance de fait avec l'Union Européenne, et avec l'OTAN, ne peut que s'amplifier, par le processus de la "fuite en avant". Il est pris dans son fantasme d'héritier d'une URSS qui a fait trembler pendant longtemps l'Europe, sa voisine "libre". Sans l'engagement des États-Unis dans la défense du "monde libre", nous serions sûrement passés par l'expérience d'une invasion, et d'une troisième guerre mondiale.

Pour se rassurer lui-même, Poutine doit "sentir" notre peur, et, si nous sommes trop incrédules, et mous en conséquence, "Il" accentuera la pression. Les sanctions économiques qu'il nous inflige, en rétorsion des nôtres, vont vider une nouvelle fois les magasins de la Russie, mais elles mettent en émoi nos producteurs-fournisseurs.

Tant en Ukraine qu'en Europe, une invasion des troupes russes pour faire voir qui est le plus fort, sera une aventure périlleuse pour le peuple russe et lui-même. Elle nous ramènera...un siècle en arrière, précisément.

Tant qu'à faire, il vaut mieux l'éviter, mais pas, comme Poutine, par une fuite en avant, sous la forme d'une soumission à sa volonté. Comme le préféreraient ses admirateurs (il y en a), a l'extrême gauche, mais aussi à l'extrême droite!

Compte tenu qu'il y a de la part du russe beaucoup de "bluff", il ne sera pas trop tard, comme en 1938, d'entreprendre un réarmement, de consacrer une part notable de nos ressources à la préparation d'un conflit.

Bien évidemment, nous recevrons des États-Unis l'offre empressée de mettre leur industrie à notre disposition. Il faudra y résister amicalement, se répartir équitablement, mais efficacement, l'utilisation en Europe et aux États-Unis, des sommes consacrées à la défense. Comme nous n'avons jamais renoncé, en France, à la fabrication de matériel militaire, nous devrons avoir notre part dans le réarmement de l'OTAN. Quite à sous-traiter  des fabrications de nos modèles avec nos partenaires de l'Union. 

Un bémol sur la passion libérale de l'Union sera nécessaire. Il serait tragi-comique que nous confiions une partie de notre réarmement à la Russie ou à la Chine! Quant aux "Mistrals" que nous construisons pour la Russie, si les bruits de bottes accélèrent leur cadence, il faudra placer sous séquestre celui qui est fini, et intégrer le second à notre flotte.

La préparation d'une guerre ne permet pas toujours de l'éviter, mais diminue la probabilité de la perdre. L'intégration européenne, et la transatlantique, feront que son déclenchement concernera en même temps tous les membres de l'OTAN.

Ça fait un gros morceau pour la seule Russie, et notre cohésion convaincante devrait faire réfléchir Poutine. "Devrait"! Mais les guerres sont le résultat de la déraison, ou de fausses raisons.

Sceptique