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Sceptique
3 janvier 2009

Crise de l'automobile, primes à la casse et incendies volontaires

En économie, on essaie de voir comment transformer en intérêt tout événement ou phénomène. En politique, c'est plus difficile. Il faut mesurer les divers aspects, au premier plan desquels, l'émotionnel, au moins chez ses propres électeurs. Ensuite on évalue les conséquences: négatives ou positives: 1) pour les adversaires. 2) pour son propre parti. Ainsi des plus de mille voitures détruites par incendie volontaire pendant les nuits festives de la Saint Sylvestre. Pour un économiste, mille voitures détruites en 2008, c'est mille voitures de plus, à faire sortir de nos usines en 2009. C'est de l'argent qui irriguera nos usines, qui apaisera nos tensions sociales, qui éloignera le spectre de la révolution néo-bolchevique. Pour un politique, c'est plus délicat. Les incendies volontaires de voitures, c'est le désordre, l'atteinte aux biens en général, aux symboles chers à la France profonde, en particulier. Tous ceux qui passent à la machine à laver leur voiture toutes les semaines, et la bichonnent centimètre par centimètre, ensuite, en ont des frissons à penser qu'on pourrait lui infliger ce traitement odieux. Les trente pour cent de voitures détruites de plus qu'à la Saint-Sylvestre 2007 constituent une offense directe au Président en exercice. Comme n'importe quel sondage, ils peuvent être interprétés comme une augmentation du nombre de boute-feux, ou comme celle de leur rage destructrice. Il a donc annoncé une mesure: ceux qui se feraient prendre seraient, en sus des peines normales prévues par le code pénal, interdits de permis de conduire jusqu'à ce qu'ils aient indemnisé leurs victimes. Depuis, on a avancé l'hypothèse pas-en-l'air qu'une bonne partie était une destruction en vue d'escroquer les assurances. Quant aux fabiusiens, ils ont carrément dit que c'était du cinéma. Les fabiusiens? kezaco? C'est une variété d'hommes politiques de gauche, qui, comme les autres, se frotte les mains de tous les ennuis qui peuvent être faits à leur adversaire, le Président Sarkozy, et qui a profité des flottements du PS pour se faufiler sous les jupes de leur cheffe Martine Aubry. La meilleure place pour la conseiller. Ils ont adopté comme véhicule, comme leurs redoutables référents, le drakkar. Pour les rames! Mais ils n'ont pas encore compris pourquoi ils n'arrivaient pas à sortir de l'estuaire de la Seine. En attendant, en politiques, ils couvrent de leur tendresse les jeunes incendiaires, et en économistes, ils voient l'avantage pour les usines Renault implantées sur leur territoire, chancelantes et gagnées par le doute, comme les autres. Maintenant que les sanctions ont été annoncées et qu'on en a pris au moins un, à Toulouse, pour faire un exemple, adoptons, en douce, sans le chanter, le point de vue pragmatique des fabiusiens, et surveillons le carnet de commandes de nos industries de l'automobile. Sceptique
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