Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
28 juin 2009

Guadeloupe: il ne faut jurer de rien.

Nicolas Sarkozy a fait son travail de Président de tous les français en allant aux Caraïbes françaises rassurer leurs élus et leurs habitants raisonnables, en disant fermement que la France n'était pas prête à les abandonner. Ils auront, cependant, la possibilité de définir, par un référendum local, les nouveaux liens qu'ils veulent avoir dans l'avenir, avec la Métropole. Car il tombe sous le sens que la République, "une et indivisible" ne s'adapte pas bien à des morceaux de France éloignés de plusieurs milliers de kilomètres. Sauront-ils construire cette autonomie, à laquelle, en fait, aucune des parties prenantes n'est très bien préparée, et réduire réellement, traduisible en chiffres, la dépendance actuelle des Antilles et des autres DOM-TOM, au porte-monnaie des métropolitains? En effet, la lecture des commentaires anonymes des internautes qui réagissent aux informations en provenance des Antilles en général, de la Guadeloupe, en particulier, montre une profonde irritation, épidermique, face aux exigences des porte-paroles de l'agitation sociale. Grâce aux micros qui sont tendus aux grévistes et dans lesquels ils s'expriment avec conviction, les métropolitains ne connaissent que les points de vue les plus extrêmes, qui font d'eux tous, y compris les pauvres touristes, des "profitationneurs", qui devraient être aussi rouges de honte que les casquettes de leurs accusateurs. Verser le contenu de son portefeuille aux pieds de ces victimes, dire merci, et reprendre le premier avion pour aller au diable, voilà à quoi se résume la Guadeloupe, ainsi médiatisée. "Que la Guadeloupe aille au diable, elle, au bras de son époux Élie Domota!", voilà comment répond la majorité des internautes. Il faut tout le recul que peuvent prendre les responsables politiques qui ont d'autres sources d'information, pour que cette première et fâcheuse impression soit entamée. Mais entamée seulement, car il serait nécessaire que le leader syndical guadeloupéen, Élie Domota , adopte une autre attitude, un autre discours, pour que les doutes se dissipent. C'est loin d'être le cas, et les médias nous rappellent, en passant, que l'économie de l'île est toujours chaotique en raison de grèves interminables qui visent à ruiner les entreprises des békés*. Les discours paranoïaques des casquettes rouges qui montent la garde autour de ces entreprises fermées depuis des semaines ou des mois, sont clairs et nets. La Guadeloupe sera ruinée, ou ne sera pas. Pour le moment, elle survit, en perfusion. Il y a suffisamment de fonctionnaires dans l'archipel, payés à la fin de chaque mois, pour faire tourner au minimum l'économie locale. Il semble même que l'agriculture de subsistance des îles a tiré profit de la situation crée par le ralentissement des courants commerciaux. Au fond, cela tend à démontrer que la Guadeloupe peut faire le bonheur de ses habitants, tant que sa réanimation "parentérale"**dure. Si un jour, les tuyaux viennent à être clampés***, ce sera terrible! "Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse!"...à entendre en argot. Sceptique *Descendants des colons esclavagistes, non métissés, reconvertis dans la grande distribution, le négoce, leurs plantations n'étant plus rentables. **Apport de l'eau et des nutriments indispensables par voie intra-veineuse, le système digestif devant être mis au repos. *** "clamp", pince verrouillable, servant à pincer une artère, une veine, ou un tuyau de perfusion.
Publicité
Publicité
Commentaires
D
À moins qu'on mette ce Domota hors d'état de nuire (il doit bien dire ou faire des choses qui sont contraires aux lois de la république), leur donner leur indépendance et qu'on en parle plus serait l'autre solution.
Répondre
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité