Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sceptique
29 septembre 2009

Désirs d'avenir infernal

Le "Monde" des 27 et 28 Septembre publie une étude catastrophiste élaborée par les conseillers "ad hoc" du Ministère de l'écologie. Conformisme impartial assuré, donc!

Moins de blé, moins de maïs, plus de bois, prompt à brûler, plus de vin, mais imbuvable, rien sur le beefsteak, mais ce ne pourra être que de la semelle de bottes. Des côtes ravagées par la montée des mers, lesquelles seront depuis longtemps vides de poissons, on le sait.

Comment élabore-t-on de pareils scénarios? En extrapolant des tendances indiquées par les observations de ces trente dernières années, en écartant toute innovation humaine susceptible de perturber la précieuse projection. En supposant que le troupeau d'imbéciles qui constitue le reste de la population en dehors du cénacle sus-visé, ne modifiera pas d'un iota ses règles de vie. Je conviens que l'insouciance globale observée de nos jours n'incite pas à l'optimisme. Et ce constat pousse à se poser deux questions: la première concerne cette insouciance. Peut elle se guérir d'elle même, grâce à l'adhésion à la thérapeutique implicitement proposée: s'arrêter de vivre, préventivement? Un Gribouille sec, qui se jetterait dans un feu pour ne pas brûler!

Ou cette prédiction à quatre-vingt ans, associée à la désobéissance indécrottable du peuple, constitue-t-elle la justification à imposer à ce peuple (le français) la discipline de fer indispensable au sauvetage du territoire qu'il traite si mal?

Elle donne, effectivement, du grain à moudre aux radicaux, à ceux qui rêvent d'un monde quadrillé de barbelés, chaque camp vivant en autarcie stricte. Un monde qui n'aurait plus besoin de rien, de routes, de ports et d'aéroports,de téléphone, de radio et de télévision. Plus de voyages, de vacances, de réunions de familles. Aucune monnaie ne serait plus nécessaire. On ne voit pas très bien à quoi, dans un tel monde, la connaissance pourrait bien servir? Donc plus d'instruction des gens ordinaires, sachant où le savoir galvaudé nous a conduits!

Car cette logique, exprimée ainsi dans notre langue, à notre intention spécifique, est évidemment universelle, tout comme l'ont été, tour à tour, le libéralisme, le capitalisme, le communisme, désormais au musée de l'histoire humaine.

L'écologisme revendique la dernière place dans ce musée. La dernière des dernières.

Sceptique

P.S. Compléter le tableau ci-dessus avec le dessin humoristique de Bill Schorr, en page 17 du même numéro.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
E
Cher "Sceptique"<br /> <br /> Heureusement que nous avons encore quelques humoristes du crayon pour nous faire rire. <br /> L’humour n’est pas mort et sa capacité à induire du rire par la caricature est sain : N’est-il est pas démontré que rire est un gage de bonne santé !<br /> <br /> Je suppose aisément qu'il n'est pas possible pour l'être humain en général, de s'arrêter d'inventer et de créer…<br /> Comme j'ai pu le dire ici ou là, il y a à mon sens pour chacun de nous à effectuer une distinction sérieuse (dichotomique) entre introduire dans les projets de l'humanité et ses faires, une dimension écologique et fourguer à toutes les sauces, de la préoccupation écologiste mal étayée et mélangée à différents autres courants de pensées à vue parcellaires.<br /> Le pessimisme n’est pas ma tasse à thé, l’optimisme raisonnable vital est en abondance dans ma consommation courante recyclable. <br /> <br /> Une remarque en passant : C'est lorsque le mouvement écologique s'est dévié dans l'écologisme instrumentalisé en tant qu'idéologie, que je m'en suis écarté afin de conserver ma liberté d'appréciation, de jugement, de comportement et d'expression. Je crois bien que cela va dans le sens de ton positionnement. <br /> <br /> Ne pas tenir compte du facteur humain dans son inventivité et sa débrouillardise, et de la capacité humaine de rebondir face à l’adversité, me paraît l’un des oublis de l'écologisme. <br /> Peut être que les idéologies du siècle dernier ont été trop orientées dans un autre sens celui du productivisme avec dans le projet le bonheur pratique pour tous (en tout cas pour le plus grand nombre), mais partir dans la direction opposée d’une vision catastrophiste tel que décrite dans les articles du monde que tu cites ainsi que celle d’un pari pessimiste sur la prolongation d’une insouciance généralisée, ne me parait pas juste.<br /> Je puis bien sûr me tromper…<br /> <br /> ET pour terminer, deux réflexions à méditer :<br /> <br /> - Anticiper à long terme !! Et même à court terme ?<br /> … Qui aurait pu penser que le mur de Berlin tomberait ainsi qu’il l’a fait ?<br /> <br /> - Ce hitler qui fait décidemment beaucoup parler de lui en ce moment (est-ce un hasard ?) était végétarien, préconisait le retour à la nature* et pensait (sans doute comme staline et polpot œuvrer dans l’ordre de la sagesse pour "les siens" et le monde entier. <br /> <br /> * (...tout en promouvant l'éradication de ce qu'il pensait ne pas avoir sa place dans "l'ordre nouveau" auquel ont cru jusqu'au bout ses adeptes, au point de se suicider et pour certain de tuer leurs enfants, à la fin quand la bulle d'irréalité à crevé)
Répondre
S
Je serais étonné que cette fréquence de suicides au Ministère de l'Environnement, si elle est confirmée, soit en rapport avec la matière traitée. J'imagine plutôt des conflits de bureau, assez habituels dans les administrations.
Répondre
L
C'est ce pessimisme noir qui explique le taux de suicide prétendument exceptionnellement élevé au ministère de l'écologie et de l'équipement ?<br /> <br /> Ou alors c'est une façon de régler le problème, définitivement, en commençant à supprimer les pollueurs ?<br /> <br /> Voir : http://alerte-environnement.fr/?p=2214
Répondre
Sceptique
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité