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Sceptique
29 décembre 2009

Lectures recommandées

En page 11 du "Monde" daté du Dimanche 27 , Lundi 28 Décembre 2009, deux articles qui font mouche, dans des genres différents.

Jean-Pierre Aubin, Professeur émérite de l'université Paris-Dauphine, compose un petit conte visant à brocarder la prétention humaine à arrêter la marche de la nature au nom du "principe de précaution". L'évolution de la vie, ses sauts qualitatifs, auraient du, en transposant notre manie quelques milliards d'années en arrière, susciter l'arrêt de toute invention de cette vie, et en rester à ses toutes premières formes. Non seulement les progrès de la vie ne l'ont pas mise en péril , mais ils en ont fait le triomphe. En transposant ce succès, à la vie désormais consciente et plus qu'auto-critique de l'humanité, la confiance dans sa capacité à pratiquer le "principe d'anticipation", serait plus profitable que le "principe de précaution". Que lques "emmêlements dans les pinceaux" doivent être contournés, mais le propos est clair. Les bactéries n'ont pas souffert des progrès des algues, des végétaux, puis, des animaux. Les proportions sont respectées. Que les humains utilisent leurs cerveaux pour faire aussi bien.

Écrivain, enseignant à l'université, et animateur de l'émission "Cultures d'Islam" à France Culture, Abdelwahab Meddeb apporte le poids de sa connaissance intime de la religion musulmane dans le débat sur la burqa. Son apport essentiel se situe dans son observation que le conflit confronte une société "rivée sur le culte" et une société passée du culte à la culture, où le culte n'est plus qu'un fait de culture. Il relève aussi que l'offensive de la burqa et d'autres exigences de visibilité de l'islam participent d'une stratégie de grignotage, d'un hyper-conformisme tendant à substituer un conformisme acceptable, celui de l'islam "normal", à un autre, celui de notre société. Il nous met en garde contre ce piège, tel qu'il l'observe en Égypte, et qu'il qualifie de débat d'idiots. Par contre, je ne suis pas vraiment d'accord avec son désaveu du fond du problème, le statut féminin "d'objet du désir", celui, masculin, de "désirant". Malgré l'évolution des moeurs, l'égalité théorique et juridique des hommes et des femmes, cette inégalité là persiste, et toutes les femmes ne s'en plaignent pas. Dans notre société, les femmes assument le désir des hommes et leur frustration. L'agressivité des hommes qui en résulte est réprimée par la loi. 

Sceptique

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P
continuez à nous signaler les articles intéressants que vous lisez!<br /> merci
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