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Sceptique
18 juin 2010

Défaite des Bleus: le foot-ball se paye, mais ne s'achète pas.

Je n'ai pas suivi, hier, le match des "Bleus" contre le Mexique. L'équipe de France et son sélectionneur ne m'inspirent aucune confiance, aucune indulgence. Je n'ai appris le résultat que ce matin, j'ai eu droit aux images affligeantes des principales phases de la rencontre, et aux commentaires désabusés de tous les témoins.

Notre équipe nationale a pourtant été "coucounée", chouchoutée, gâtée, comme aucune autre. Selon les sondages publiés par la presse numérique, accessibles à des milliers de votants potentiels, "elle" n'avait la confiance, mitigée, que d'une petite moitié des votants. Mais, officiellement, elle était soutenue par du beau monde, le Président de la République en tête. Les ministres en charge de son moral, ont fait le voyage. La mignonne Rama Yade a avalé sa couleuvre, pour crime de lèse-majesté. Roselyne Bachelot a eu droit...à la pâtée! Elle qui espérait peut-être une compensation à l'ingratitude des médecins, dont elle ne veut que le bien, c'est sûr!

L'investissement massif, par la politique, du foot-ball, comme symbole de notre valeur, a rencontré sa limite. Notre victoire en finale en 1998 n'est plus qu'un bon souvenir. Des joueurs qui font le bonheur et la gloire de grands clubs étrangers, se comportent comme des..."bleus", au sens trivial, dès qu'ils doivent endosser le maillot de l'équipe de France. Ils laissent leur conscience professionnelle au vestiaire.

Nous fonctionnons comme les pays de l'Est avant l'effondrement du communisme, comme la Corée du Nord fonctionne encore, mais nous n'usons pas du chantage, qui n'a jamais été dans nos moeurs, mais de la flatterie, dispendieuse, comme diraient les québécois, confinant à la flagornerie. Nos 23 enfants gâtés et leur Nounou ne nous payent pas de retour. Quant au proche futur, la victoire supputée sur l'Afrique du Sud, combinée à je ne sais plus quel résultat entre l'Uruguay et le Mexique, il n'ira pas bien loin. On ne change pas de chevaux et de cocher au milieu du gué, la pâtée radicale est programmée. Tout ça, c'est de l'argent de foutu*. 

Par dessus le marché, "Nous" avons arraché l'organisation de la Coupe du Monde de Foot pour 2016. Pour ça, aussi, "on" en a jeté, et ce n'est pas fini. Il y a,  parait-il, des retombées économiques de l'investissement. Les équipements sportifs, les villes qui les attendent, les entreprises de B.T.P., en profiteront. Il reste six ans à nos responsables du sport pour sortir de leur chapeau une équipe motivée et efficace. 

Une prise de distance de la politique me paraît nécessaire. La brosse à reluire à crédit, ça doit cesser. L'État doit aider et coordonner l'effort d'équipement, mais devra attendre les résultats avant de distribuer les légions d'honneur et les ordres du mérite, dans les salons de l'Élysée. On attend beaucoup de l'autonomie...imposée à nos Universités. Pourquoi ne pas imposer l'autonomie à nos instances sportives nationales? Les clubs sont capables de fournir en très bons joueurs les clubs étrangers, qu'un autre système économique permet de s'enrichir. Mais dès qu'ils deviennent "agents non titulaires de l'État", il n'y a plus personne!

Je dis ça, mais je me demande si j'y crois vraiment. Le "Camp du Drap d'Or", c'est NOUS (et c'est même pas loin de chez moi!).

Sceptique

*Je suis sûr que l'hôtel est payé d'avance pour toute la durée de la compétition. L'espoir fait vivre....les hôteliers.

P.S. Les scènes de ménage n'ont pas manqué d'éclater dans la communauté "Équipe de France". Hier, Nicolas Anelka était "viré", pour avoir insulté Raymond Domenech. Celui-ci avait décidé d'être sourd, mais un Judas a vendu la mèche à l'Équipe, portant le scandale à la connaissance de tous. Aujourd'hui, c'est toute l'Équipe de France qui se mutine! On est vraiment "bien partis"!

 

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