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Sceptique
19 juillet 2011

Quarante jours après (la Saint Médard), il pleut toujours!

Oh, bien sûr, ce ne fut pas, ce n'est pas, le Déluge. Depuis le 6 Juin où je m'interrogeais, après quelques averses bienvenues, sur la fiabilité du dicton, il y a eu, ici, quelques "pipis de chat", mais rien qui puisse satisfaire les céréaliers, et arrêter les canons à eau sur les champs de pommes de terre. Des espoirs déçus, des annonces de pluie, sans lendemain. 

Aux avant-dernières nouvelles, les rendements des meilleures terres s'annonçaient en baisse de 30%, ceux des moins bonnes de 50. Mais, tant pis, il ne fallait plus, maintenant, qu'il pleuve, car ce qui n'était pas encore moissonné risquait de germer sur pied et de finir à l'alimentation animale.

Et c'est malheureusement ce qui va se passer, car il pleut maintenant pour de bon, et sans arrêt...prévu à brève échéance. Une contrariété de plus pour les agriculteurs. La faute à l'anticyclone des Açores, parti....en vacances! Contre l'avis de la Météo Nationale et du GIEC.

Ils nous les promettaient pourtant, une bonne sécheresse, une bonne canicule, bien faites pour nos gueules pales, coupables d'avoir transformé nos belles forêts en terres de grande culture. Privant les gens de la ville d'un bon air, débarrassé de son CO2. Le crime était imprescriptible, aucune B.A., comme envoyer sa paille aux éleveurs privés de fourrage pour la même raison, ne suffirait jamais. La preuve, c'est que les suppôts du Diable se sont fait un plaisir de mettre le feu à des stocks de paille, en attente de livraison*. Par camions!

Comme me le faisait remarquer un correspondant, commentant un précédent article sur ce sujet, la situation des agriculteurs, en termes de rendements, est bien meilleure** que celle de nos ancêtres. Engrais, qualité des semences, produits phyto-sanitaires, les agriculteurs courent moins de risques aujourd'hui. C'est vrai, mais ce sont surtout les consommateurs qui en profitent (quoi qu'en dise Que Choisir!). Car ces progrès ont un coût, et, sans les aides étatiques et européennes la majorité des exploitants agricoles seraient dans la misère. Car il faut rapporter leur revenu à celui de la moyenne française, nettement plus élevée et plus stable. De plus en plus, me faisait remarquer un exploitant agricole, c'est une passion plus qu'un métier. "Alors, qu'ils ne se plaignent pas!", diront certains. OK, mais leurs enfants ne veulent plus faire le métier de leurs parents!

Sceptique

*La SNCF ne promettait pas d'en être capable.

**Les rendements ont été multipliés par cinq. Ce qui devrait permettre de ne pas pleurer sur les "conquêtes" territoriales des villes, même si ces dernières devront renoncer à court terme aux lotissements pavillonnaires. Les plus mauvaises terres, tant pour la culture que pour l'élevage, ont été abandonnées, et la forêt y regagne son terrain.

Note du 20 Juillet 2011: Il n'y a vraiment pas de justice sur cette terre: pendant que nos juilletistes se pèlent de froid, à la mer, à la campagne, ou à la montagne, le Canada, y compris la province du Québec, souffrent de canicule. Il est trop tard pour organiser un échange (partiel!).

 

 

 

 

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