Joly Eva-t-en guerre
Notre ayatollette venue du froid a la conviction de sa mission: ramener la France et ses occupants, les français, vers la sainteté. Et la sainteté est un tout exigeant. Il ne peut y avoir un accomodement quelconque avec les sept péchés capitaux.
Or, pour le moment, le compte n'y est pas. Livrés à eux même, les français, malgré la pureté et l'élévation de leur pensée, font une place à leurs préoccupations triviales: leur confort, leur table, leurs vacances. Ei ils ont toujours la facheuse tendance à confier leur destin à ceux qui ne leur promettent que du bonheur. Ils ne se voient jamais parmi ceux qu'on va tondre pour donner leur laine aux autres.
Les bons français ont donc placé en tête de liste, pour le choix du bon président qu'il leur faut en 2012, non pas la blonde et fraiche Eva Joly, sa voix de rochers roulant dans un torrent, et sa foi en son avenir, mais le rassurant François Hollande, qui semble vacciné contre l'aventurisme.
Présidentiable de l'opposition, à condition qu'il la rassemble sans défaillances sur son nom, François Hollande dresse non seulement les plans de sa campagne, mais aussi ceux de l'occupation et de la gestion de la conquête, l'hexagone français et quelques confettis ultra-marins, et ses soixante-cinq millions de sujets, porteurs de mécontentements divers, et d'espoirs ébouriffants.
"IL" négocie donc avec ses alliés présents, pour qu'ils le restent dans le futur.
Avec Eva Joly et son armée verte, le "casus belli" est notre équipement électro-nucléaire, fournisseur des 75% ou plus de notre électricité, à un prix convenable. François Hollande s'est engagé à réduire la part du nucléaire à 50% de nos besoins dans un premier temps. Éva Joly veut la sortie du nucléaire engagée irréversiblement avant la fin du quinquennat de la Gauche. Elle connait l'histoire de la Vème République! Le symbole de cette sortie, c'est l'arrêt du chantier de Flamanville, celui du réacteur de troisième génération, qui doit disposer de cinquante de vie. L'I.V.G. s'impose avant qu'il soit viable, car, si on dépasse le seuil de viabilité, il faudra se le farcir, et retarder d'autant la disparition de cette engeance.
François Hollande pense peut-être secrètement que ce renoncement est absurde. Ou, que l'abandon de Flamanville serait beaucoup d'argent de foutu, d'une part, et la disparition du monde du savoir-faire français dans ce domaine, d'autre part. Après-tout, la France n'est que la France, et elle est de moins en moins obéie par le reste du monde*. Elle serait présidée par Éva Joly en personne, que ça ne serait pas mieux. Il se fera du nucléaire ailleurs, sans nous.
Donc Eva tape du pied, du poing sur la table, aussi, et promet le passage dans l'opposition du parti vert, une fois les cadeaux parlementaires en poche, bien entendu.
Pour Hollande, ça la fout mal, ça sera exploité par l'opposition en embuscade, et ça pourrait lui faire rater l'Élysée. En même temps, il ne peut, il ne doit pas, céder. Il y a déja suffisamment d'intentions déraisonnables dans le programme prêt-à-porter qu'on lui a mis sur les bras pour ne pas en rajouter d'autres. L'attitude de mendiante agressive d'Éva Joly l'offense. C'est lui et son Parti qui vont faire l'essentiel du travail, qui ont les forces suffisantes pour rompre le front adverse, et sous prétexte qu'Elle est l'avenir, auto-proclamé, de la France et du Monde, Elle voudrait une très grosse part. Au mérite!
p.c.c. Sceptique
*Quand le monde, parfois, nous donne raison, ce n'est pas par obéissance. C'est parce que Nous avons raison!
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