Laissons Obama à sa m...., retour vers la nôtre.

La fête est finie, les lampions sont éteints, les commentateurs de l'élection présidentielle américaine se sont couchés avec leur dose de somnifère et de sirop Euphon*. La relève repeint en noir le futur.

Barack Obama et sa charmante famille ont réintégré la Maison Blanche et Washingtion, où les conservateurs du Congrès l'attendent pour lui faire toutes les misères possibles, qui ne seront retenues que par le risque de trahir leur serment de servir les États-Unis. 

L'autosatisfaction de notre gouvernement et de notre majorité, toujours convaincus:1) qu'ils ont sauvé la France de Sarkozy et de ses troupes, 2) qu'ils vont remettre, d'ici à un an ou deux, notre économie et notre chômage à des niveaux inégalés depuis dix ans*, fait qu'ils ne tolèrent aucune contestation, aucun doute, d'où qu'ils viennent. Les deux mains bien ouvertes pour dégager les dix doigts signifient aux contradicteurs qu'il ne leur reste qu'à se taire. Dès qu'ils entendent parler des 35 heures, ils se mettent la pointe d'un index dans chaque oreille. Le port d'arme est très réglementé en France, et nos parlementaires, à leur coeur défendant, donnent l'exemple.

Que reste-t-il de croustillant à raconter? Les tirs d'artillerie qui commencent entre les candidats à la présidence de l'UMP. Il parait, dit le journaliste Renaud Pila (LCI), que les militants, drogués au bonapartisme, aiment ça, qu'enfin, ça barde!

Cette intensification du feu ne peut que bénéficier au plus artilleur des deux rivaux, Jean-François Copé, ajoute le journaliste. Après les bons pronostics de François Fillon, l'espoir changerait de camp. En plus, Fillon vient d'être mis sur la touche par un calcul rénal. Cela fait très mal. Heureusement, les personnages de cette importance n'ont pas à chercher longtemps les spécialistes "ad hoc".

Les choses ne sont pas si simples. Si les militants gaullistes ont l'amour de la discipline, une admiration pour les sources du gaullisme, ils ne sont plus de la génération démobilisée en 1945, mais de la suivante, d'un âge déjà certain, mûr et peu aventureux. Cest plutôt la Garde Nationale que les Marie-Louise. Mettre le bon bulletin dans l'urne exige moins d'engagement que coller des affiches, "tracter", ou "faire la claque".

Sceptique

*Les handicaps mis en place dans nos entreprises, la vigilance des syndicats pour qu'aucun allègement ne soit accordé aux meilleures (seulement aux entreprises de main d'oeuvre), datent de bien plus longtemps.