ÉCONOMIE FRANÇAISE: LA GLISSADE CONTINUE.
À chaque jour sa mauvaise nouvelle. La dernière est l'aggravation de la situation de PSA, et l'annonce de licenciements supplémentaires. Plus de mille.
Échaudé par le relatif échec subi à Florange, le gouvernement retient sa réaction, et colmate les voies d'eau, celles de la pauvreté qui touche davantage les plus faibles, des vieux, les jeunes sans profession, les mères seules chargées d'enfants. Il est, le gouvernement, obligé de secourir toutes ces victimes de la crise, mais aussi des faiblesses structurelles de notre économie marchande, de notre enseignement, de notre formation professionnelle. L'unique solution est de soupoudrer cette misère de quelques euros par personne concernée, ce qui fera entre un et deux milliards de dépenses supplémentaires, non prévus, non financés. L'État ne peut même plus compter sur la charité, une vertu française....coûteuse pour l'État (qui rembourse par un allègement d'impôt votre générosité). Même encouragée de cette manière, la générosité diminue. Apeurés par la crise, le déluge de mauvaises nouvelles, les français serrent les fesses et les cordons de la bourse.
Le dernier truc des politiques, c'est l'annonce d'une diminution de l'intérêt servi à l'épargne populaire, après avoir entamé le doublement du plafond du livret A et de celui du livret "de développement durable". Il fallait de l'argent pour financer le logement social et des actions économiques. Il en faut toujours, et nos politiques savent que ce n'est pas cette réduction de l'intérêt, peut- être permise par la déflation qui touche les dépenses privées (les publiques, impôts, taxes, prix des services publics, continuant leurs hausses décrochées de l'inflation), qui arrêtera l'épargne de précaution. Quant à l'annonce des mesures sociales, dont il est difficile de contester la nécessité, elle n'est sans doute pas sans rapport avec l'avertissement des trois élections partielles de Dimanche dernier.
Pas grand chose à craindre, cependant, du côté de la droite, détournée de sa responsabilité d'opposante par l'entêtement du président de l'UMP, contesté par la moitié des membres du parti.
"Il" aura plus de fil à retordre, par contre, du côté de ceux qui le débordent sur sa gauche, le Front de Gauche et les Syndicats, demandeurs d'un retour à une économie étatique et dirigiste, incompatible avec notre présence dans l'Union Européenne et le "Monde libre". Les Verts, eux aussi, veulent augmenter leur pression sur François Hollande et son Gouvernement.
Sceptique