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Sceptique
12 décembre 2012

ÉCONOMIE FRANÇAISE: LA GLISSADE CONTINUE.

À chaque jour sa mauvaise nouvelle. La dernière est l'aggravation de la situation de PSA, et l'annonce de licenciements supplémentaires. Plus de mille. 

Échaudé par le relatif échec subi à Florange, le gouvernement retient sa réaction, et colmate les voies d'eau, celles de la pauvreté qui touche davantage les plus faibles, des vieux, les jeunes sans profession, les mères seules chargées d'enfants. Il est, le gouvernement, obligé de secourir toutes ces victimes de la crise, mais aussi des faiblesses structurelles de notre économie marchande, de notre enseignement, de notre formation professionnelle. L'unique solution est de soupoudrer cette misère de quelques euros par personne concernée, ce qui fera entre un et deux milliards de dépenses supplémentaires, non prévus, non financés. L'État ne peut même plus compter sur la charité, une vertu française....coûteuse pour l'État (qui rembourse par un allègement d'impôt votre générosité). Même encouragée de cette manière, la générosité diminue. Apeurés par la crise, le déluge de mauvaises nouvelles, les français serrent les fesses et les cordons de la bourse.

Le dernier truc des politiques, c'est l'annonce d'une diminution de l'intérêt servi à l'épargne populaire, après avoir entamé le doublement du plafond du livret A et de celui du livret "de développement durable". Il fallait de l'argent pour financer le logement social et des actions économiques. Il en faut toujours, et nos politiques savent que ce n'est pas cette réduction de l'intérêt, peut- être permise par la déflation qui touche les dépenses privées (les publiques, impôts, taxes, prix des services publics, continuant leurs hausses décrochées de l'inflation), qui arrêtera l'épargne de précaution. Quant à l'annonce des mesures sociales, dont il est difficile de contester la nécessité, elle n'est sans doute pas sans rapport avec l'avertissement des trois élections partielles de Dimanche dernier.

Pas grand chose à craindre, cependant, du côté de la droite, détournée de sa responsabilité d'opposante par l'entêtement du président de l'UMP, contesté par la moitié des membres du parti.

"Il" aura plus de fil à retordre, par contre, du côté de ceux qui le débordent sur sa gauche, le Front de Gauche et les Syndicats, demandeurs d'un retour à une économie étatique et dirigiste, incompatible avec notre présence dans l'Union Européenne et le "Monde libre". Les Verts, eux aussi, veulent augmenter leur pression sur François Hollande et son Gouvernement.

Sceptique

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Commentaires
S
Très franchement, je ne vois pas les français tâter de l'extrême droite, pas plus, de l'extrême gauche. L'un comme l'autre extrême sont des "thermomètres", qui mesurent deux attributions de nos difficultés. À l'immigration, pour l'extrême droite, à l'économie "capitaliste", pour l'extrême gauche. Les deux s'accordent sur l'intérêt des barbelés le long de nos frontières. Pour empêcher d'entrer, pour empêcher de sortir.<br /> <br /> Il vaut mieux, cependant, tendre l'oreille vers leurs discours, ne pas les ignorer, ne pas les mépriser. L'immigration doit être ajustée à nos besoins, mais aussi, elle doit accueillir les persécutés. L'économie privée doit être défendue, mais les escrocs, non.<br /> <br /> La crise politique que nous vivons finira par trouver sa solution. Il vaudrait mieux se presser, pour dégager l'horizon, et reprendre la main.
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E
Merci pour cet éclairage sur la situation économique et sociale en France.La pauvreté et la précarité augmentent en France, mais la sortie de crise est lointaine car le principal pourvoyeur de l'emploi durable, l'industrie, est en panne ! La France confirme chaque jour son appartenance au bloc des pays de l'Europe du sud et décroche des wagons de l'Europe du nord. Mais si les riches français quittent le pays, que les industries traditionnelles ferment, que le commerce international est en berne, que l'investissement en France (la chute est perceptible dans l'immobilier !) et la consommation devient atone (en dehors des produits "made in China" et de la petite pacotille !), alors que 13% des habitants sont déclarés "pauvres", où allons-nous ? Qui va payer pour maintenir le pays "hors de l'eau" ? I'impôt sur le revenu ? Et si le revenu baisse ? L'impôt sur les sociétés ? Et si les sociétés font faillite ou se délocalisent vers des cieux plus cléments ? Et si nous assistions à un "divorce culturel" et la perte de confiance entre les citoyens, les investisseurs économiques et les pouvoirs politiques ? Et si la droite affaiblie laissait son avantage à l'extrême droite pour exercer le contre-pouvoir ? François Mitterrand disait un jour "contre le chômage, on a tout essayé !" ; pas sûr ! Mais de nombreux électeurs ne pourraient-ils pas se dire également, vers 2015 et 2017, "entre la droite et la gauche, on a tout essayé ! Maintenant, essayons aussi l'extrême droite"... Ce sera alors le début de la fin de la France que nous aimons !
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Sceptique
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