INTERVENTION FRANÇAISE AU MALI

Le conflit, ethnique, qui divise formellement un pays africain, né de la décolonisation, a pris subitement un tournant inquiétant: les nomades du Nord Mali, traditionnels guerriers, se réclamant, de plus, d'un islamisme fanatique prétendant refaire l'histoire, se sont jetés, après une traversée du désert sur une flotte de 4x4, sur une ville indiscutablement située sur la partie sahélienne du Mali, dont ils ont "viré", promptement, la garnison malienne. De là, ils se seraient remis en route en direction de Bamako. Il ne pouvait y avoir de doute sur la capacité de résistance de l'État malien, affaibli par ses dissenssions internes, sans véritable force combattante.

Appelé au secours, le gouvernement français a fait intervenir ses moyens aériens, redoutables pour des convois automobiles à découvert dans un désert. Les empêcher à tout prix de se cacher dans les rues d'une ville, au milieu d'une population occupée et soumise, telle était la nécessité. Il faut féliciter le Président François Hollande d'avoir été si prompt. Tous les responsables de bon sens l'approuvent. Pour reprendre le propos de De Gaulle, l'intendance suivra. 

Nous avons mis nos otages en danger de mort, s'angoissent certains. C'est possible, mais l'honneur a un prix. Il vaut mieux qu'il soit de notre côté, que le déshonneur soit de l'autre. Il fallait bien, tôt ou tard, se décider à arrêter ceux qui abusent de notre pacifisme.

Les démocraties ont un handicap dans les purs rapports de forces. Les "autres", dans un premier temps, en profitent. Mais l'histoire finit toujours bien. 

Sceptique

Comments

[Sceptique]

Il y a eu coïncidence, non intentionnelle, entre l'engagement de nos hélicoptères contre les envahisseurs du Mali, et une action commando en Somalie pour libérer un agent de la DGSE, retenu en otage. Cette action a été déclarée comme ayant échoué. Le commando a perdu deux hommes (un tué et un disparu), mais aurait tué 17 "shebabs". Lesquels prétendent détenir, toujours vivant, l'otage, et le soldat disparu, en plus.

Du côté du Mali, nous avons perdu officiellement un pilote d'hélicoptère. Il n'est pas précisé si l'hélicoptère a été détruit en même temps.

[Pat]

Pour une fois je donne raison à Hollande qui a su réagir à temps, même s'il est regrettable qu' un otage a été tué et des soldats français semble-t-il. Cette guerre peut s'étendre à toute l'Afrique avec des répercutions pour l'Europe.